lundi 21 mai 2007

UV


Un film de Gilles Paquet-Brenner
Avec Jacques Dutronc (le père), Marthe Keller (la mère), Nicolas Cazalé (Boris), Laura Smet (Julie), Anne Caillon (Vanessa), Pascal Elbé (André-Pierre), Alexis Loret (Philip)...
Sortie : 30 mai

L'histoire : Une villa sur une île, au plus fort de l'été...
Un jour, un inconnu surgit. Il se prénomme Boris. Il vient rendre visite à Philip, son vieil ami de lycée. Seulement, Philip n'est pas là. Il est annoncé, mais on ne sait pas quand il va arriver. Aimable, séduisant et sûr de lui, Boris n'a aucun mal à se faire inviter. En apportant un peu de fraîcheur et beaucoup de mystère dans cette ambiance moite et torride, il se rend quasiment indispensable...

Mon avis : Rien à dire, la première image est belle, très belle même. Deux superbes jeunes femmes, les cigales, le soleil, la mer bleue, les coillines, une propriété de rêve... Le paysage est idyllique. En fait, il s'avère rapidement qu'il n'y a que le décor naturel et la photo qui soient à la hauteur et le soleil qui soit éblouissant.
Le début est languide, pour ne pas dire longuet ; les dialogues, souvent creux, sonnent parfois très faux. On a beaucoup de mal à entrer dans cette histoire tant le rythme est volontairement lent. On ne mord jamais. Le film s'étire, la menace couve, couve, couve... On a hâte qu'elle s'extraie enfin de son oeuf. Et quand ça arrive, on se demande pourquoi on resté là à attendre.
Dutronc, taiseux et énigmatique à souhait, joue a minima. Marthe Keller, radieuse, épanouie, fait ce qu'elle peut, confirmant qu'elle est trop rare au cinéma. Quant à Pascal Elbé, normal et lucide, il est parfait. Il tire son épingle de l'absence de jeu. Nicolas Cazalé est, entre autre, pathétique en joueur de tennis.
Inévitablement - car on a largement le temps de penser à autre chose - on songe à Plein Soleil. Et ça ne rend pas service à UV ! Entre un astre et une éclipse, il n'y a pas photo.
Pourtant, Gilles Paquet-Brenner nous avait laissé entrevoir de Jolies choses. Mais cette fois, il s'empêtre dans cette histoire qui n'en est pas une. Trop de style tue le style. Il a dû être victime d'une insolation. UV, je pèse bien mes mots tant mon ennui fut grand, je l'ai traduit illico en "Ultime Vacuité" !
Vraiment, ce film poussif, empli de poncifs, m'a laissé pensif...

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