Théâtre Lepic
1, avenue Junot
75018
Paris
Tel :
01 42 54 15 12
Métro :
Lamarck-Caulaincourt
Ecrit
et mis en scène par Eric Bu
Lumières
de Cécile Trelluyer
Costumes
de Julia Allègre
Scénographie
d’Aurélien Maille
Musique
et création sonore de Pierre-Antoine Durand
Chorégraphie
de Florentine Houdinière
Avec
Sophie Forte, Christine Gagnepain, Stéphane Giletta
Présentation :
1916. A huit ans, Françoise a une révélation : quand elle sera grande,
elle sera médecin d’éducation ! Personne ne la prend au sérieux. Surtout pas sa
mère, effrayée par cette enfant à la pensée si libre. Mais Françoise n’est pas
seule, son Bon Ange Gardien veille sur elle et la soutient tout au long des
épreuves de son enfance. Des épreuves que nous revivons avec eux, en remontant
aux origines de la pensée de Françoise Dolto, et au gré de son regard d’enfant,
à la fois si naïf et si clairvoyant…
Mon avis : Cette pièce est un pur bonheur !
J’étais à des lieues de penser que l’on puisse créer à partir de la vie de Françoise Dolto un vrai divertissement. Il faut dire que le mot « psychanalyse » n’est pas a priori très glamour. Et pourtant Eric Bu, son auteur et metteur en scène, a réussi la gageure de faire de Lorsque Françoise paraît un spectacle total, un spectacle dans lequel on passe par tous les sentiments, un spectacle où l’on est parfois ému et, surtout, où l’on sourit et on rit beaucoup.
Une mise en scène nerveuse, inventive, rythmée, des dialogues riches, incisifs et percutants, une bande-son intelligente et trois comédiens pluridisciplinaires absolument épatants, nous font vivre un grand moment de théâtre… Lorsque je qualifie cette pièce de « spectacle total », c’est qu’en plus de la part de comédie, on y a introduit d’autres disciplines telles que la danse, le chant, le mime, les accents.
Effectivement, les trois acteurs nous embarquent dans un véritable show. Il fallait de la part d’Eric Bu une sacrée force de conviction pour réussir à obtenir de ses comédiens une telle diversité, une telle palette de jeu. Je suis convaincu que Sophie Forte, Christine Gagnepain et Stéphane Giletta sont allés au-delà de son exigence tant ils sont performants. Il règne entre eux un profond esprit de troupe. Leur plaisir d’être ensemble et leur complicité sont tellement évidents qu’ils passent la rampe et nous emportent dans un beau moment de partage.
Dans
le rôle de François Dolto, Sophie Forte se révèle carrément époustouflante.
Elle s’avère aussi crédible en gamine de 8 ans qu’en vieille dame de près de 80
ans. Avec sa bonne bouille, sa voix et ses rires enfantins, son regard candide,
elle nous fait comprendre combien l’enfance de François Marette a été loin d’être
un long fleuve tranquille… Plus tard, devenue adulte, elle nous rappelle le
caractère affirmé et la parole acérée de la Grande Dame de la psychanalyse pour
enfants.
Enfin, cerise sur le Dolto, j’ai eu le privilège d’assister à cette pièce dans le théâtre de l’Agoreine de Bourg-la-Reine, ville où résidait au début de 20ème siècle la famille maternelle de Françoise. Elle y repose d’ailleurs en compagnie de son mari et de son fils Carlos. C’était donc d’autant plus émouvant.
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