samedi 30 octobre 2010


Théâtre des Nouveautés
24, boulevard Poissonnière
75009 Paris
Tel : 01 47 70 52 76
Métro : Grands Boulevards

Une pièce de Neil Simon
Adaptée par Martin Lamotte et Serge Postigo
Mise en scène par Anne Bourgeois
Avec Martin Lamotte (Félix), Bernard Farcy (Oscar), Sylvie Loeillet, Brock, Vincent Jaspard, Marie Le Cam, Christophe Rouzaud

Ma note : 5,5/10

L’histoire : Oscar et Félix forment depuis toujours avec leurs copains de poker une joyeuse bande d’amis désinvoltes qui ne rateraient leurs réunions de garçons sous aucun prétexte. Un soir, Félix manque à l’appel et la bande découvre ce qu’il lui arrive : sa femme le quitte. Renvoyé de chez lui, c’est chez Oscar que Félix vient chercher refuge. Oscar, lui-même divorcé et toujours sous le choc, tend la main à Félix, autant pour rompre sa solitude que pour secourir son ami. Il lui propose de s’installer chez lui. C’est alors un abîme qui se creuse : les deux hommes se révèlent si différents l’un de l’autre que l’impossible couple qu’ils recréent malgré eux est plus complexe encore que celui dont ils viennent de s’extraire…

Mon avis : Pourquoi ce qui semblait être, au départ, une jolie et roborative fable sur l’amitié masculine ne parvient-il jamais à nous intéresser ? Pourtant tout y est : un auteur qui a fait ses preuves par le passé, Neil Simon, deux comédiens hauts de gamme particulièrement rompus à ce genre d’exercice, Martin Lamotte et Bernard Farcy dont, qui plus est, le contraste physique ajoute à l’opposition cocasse des styles, une joyeuse bande de bons seconds rôles aux personnages plutôt bien dessinés… Tout y est, mais l’assemblage ne prend pas.
Le postulat de départ lui aussi est réellement attirant : faire cohabiter deux individus de sexe mâle aussi opposés ne peut qu’être source de situations à rire. Autant Oscar/Farcy est désordonné, j’m'en-foutiste, nonchalant, dragueur, buveur, inconséquent, autant Félix/Lamotte est ordonné, maniaque, méticuleux, hypocondriaque. Et bien, en dépit de leurs efforts et de leur belle générosité, on ne parvient pas à y croire. Lamotte en tyran domestique qui terrorise tout le monde autour de lui, pourquoi pas ? Mais à condition qu’autour de lui, les situations assurent. Gros problème donc au niveau du scénario. Là où il eût fallu évoluer en ballerines, Neil Simon fait chausser de gros sabots à ses personnages, qui crient, qui gesticulent, avec une outrance qui rend les scènes peu crédibles. Quel dommage !

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