mardi 24 octobre 2017

Fraissinet en concert

L’Auguste Théâtre
6, impasse Lamier
75011 Paris
Tel : 01 43 67 20 47
Métro : Philippe-Auguste
Les 24 et 25 octobre à 20 h 30


J’ai assisté hier soir au premier des trois concerts que donne Fraissinet à L’Auguste Théâtre. C’était, après L’Européen, la deuxième fois que je le voyais sur scène. Et, pour la deuxième fois, je suis sorti totalement emballé.

Emballé d’abord par son look. Tout de noir vêtu, le cheveu de jais, mitaine noire à sa main de gaucher, chaussures noires et blanches originales histoire de glisser une note de fantaisie dans le sombre de sa tenue… C’est important l’image que l’on projette.

Emballé ensuite par sa formule intimiste. Il est au piano (une fois à la guitare) et il n’est accompagné que d’un guitariste. Leur complicité amicale fait plaisir à voir.

Emballé par sa voix. Il fait vraiment ce qu’il veut avec. Dès le premier titre – et il en sera de même tout au long de ce récital – il module à l’envi. Il passe du grave à la voix de tête avec une facilité saisissante. C’est assez vertigineux. Toutes ses nuances lui permettent de traduire tous les sentiments qu’il veut exprimer, de la mélancolie à la révolte tout en passant par la tendresse et l’allégresse.

Emballé par sa virtuosité pianistique. Il fait littéralement corps avec son instrument, le caresse ou le violente selon le rythme qu’il veut en tirer.

Emballé par la construction de son tour de chant. Les quatre premiers titres sont volontairement mezza voce, puis ses interprétations ne cessent d’aller crescendo pour finir dans une espèce de frénésie jubilatoire qui nous transportent littéralement.

Emballé par ses textes. Fraissinet s’écoute. Ses mots sont précis, ciselés, rares, poétiques. Les thèmes qu’il aborde sont forts, ils nous parlent tous, nous émeuvent et nous font sourire.

Emballé par son charisme. Visiblement heureux de se trouver sur scène, il nous communique son plaisir à travers son large sourire et son regard pétillant. Il n’abuse jamais de son physique de beau ténébreux, préférant de loin le naturel à l’artifice. Et puis, il sait nous parler. Il nous accueille dans son « salon » et s’adresse à nous avec la bienveillance et le respect que l’on doit à ses hôtes.

Emballé enfin par son univers. Dans Fraissinet, il y a « ciné ». Un décor léché, chaleureux, joliment éclairé, des chansons imagées, des confidences tendres et amusantes. Il sait parfaitement se mettre en scène.

Si vous ne pouvez pas aller l’applaudir à L’Auguste Théâtre, il vous restera une séance de rattrapage le mardi 28 novembre au Flow (4, Port des Invalides 75011 Paris)

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