mardi 11 mai 2021


Conte Jouin n° 23

A la relecture, je reconnais deux de mes principales influences, Brassens et Nougaro...


Déprime

 

Merde, voilà la pluie qui dégringole

J’ vais avoir de la flott’ plein les grolles

Ras-l’ bol

Au contraire, ça complète la fête

Ça fait vraiment décor de défaite

Je marche, je marche, je marche, je marche

Je ne sais même pas où je vais

 

Ça fait une drôle d’impression

Et je me sens vraiment tout couillon

C’est con

J’ai mal autant au cœur qu’à la tête

J’ai envie de hurler comme une bête

Plaqué, plaqué, plaqué, plaqué

Je n’ pensais pas qu’ ça puiss’ m’arriver

 

Ell’ m’a fait ce soir une de ces scènes

Je ne suis plus celui qu’elle aime

Alors je suis parti

Je longe la Seine, une autre, et je la suis


 L’eau est sale et grise comme ma vie

Ell’ ne me fait même pas envie

Les filles

Ce sont toutes des garces et des coquettes

Leur caprice fini, elles nous jettent

Je m’aime, je m’aime, je m’aime, je m’aime

Je ne vais tout de même pas me suicider

 

Tiens, elle n’est pas laide cette fille

Et, en plus, elle a un parapluie

Allez, je l’aborde, tout de suite

Avant qu’ la pluie s’arrête…

 


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