vendredi 22 février 2013

Gould / Menuhin


Théâtre de L’Atelier
1, place Charles Dullin
75018 Paris
Tel : 01 46 06 49 24
Métro : Anvers

Un spectacle de Charles Berling, Christiane Cohendy et Ami Flammer
Mis en scène par Charles Berling et Christiane Cohendy
Avec Charles Berling (Glenn Gould), Ami Flammer (Yehudi Menuhin), Aurélie Nuzillard, Paul Rias, Alban Bertogliati

L’histoire : Après seulement huit années de concerts, le génial pianiste Glenn Gould ne vivait plus que la nuit, enfermé dans son studio d’enregistrement, assurant lui-même prise de son et montage de ses disques. Pour lui, la musique ne pouvait plus s’apprécier que dans l’attention active et solitaire de l’auditeur, et non plus dans une salle de concert où le jeu de scène parasite l’écoute… En parallèle, Yehudi Menuhin, violoniste solaire béni des dieux, donnait encore cent-dix concerts l’année de ses 80 ans, ferraillant sans relâche à la pointe de l’archet pour la paix entre les hommes…
Tout les oppose. A l’exception d’une admiration mutuelle, concrétisée lors d’un concert en 1966. C’est le point de départ de cette pièce musicale qui s’appuie sur les écrits de ces deux artiste hors norme, l’un déjà dans le 21è siècle (Gould), l’autre (Menuhin) héritier des interprètes du 19è…

Mon avis : Le thème de cette pièce est la confrontation entre deux gigantesques artistes que tout oppose formellement mais qui sont réunis par le génie et par une estime et un respect réciproques… Tout nous amène à la rencontre finale où les deux hommes vont enfin pouvoir échanger et partager à l’occasion d’un concert commun qui sera enregistré dans le studio de Glenn Gould.
C’est d’ailleurs un studio d’enregistrement qui sert de décor. A son centre trône un piano à queue. Au fond de la salle, autour d’une accumulation d’appareils d’enregistrement, un mur d’écrans nous permettra de suivre les images, ou de ce qui se passe en temps réel dans le studio, ou bien à projeter des images d’archives montrant les vrais Menuhin et Gould.

A travers Charles Berling, qui incarne Glenn Gould, et Ami Flammer, qui représente Yehudi Menuhin, on en apprend d’abord un peu plus sur leur jeunesse, leur cadre familial et sur ce qui les a amenés – très tôt – à la musique. Déjà se profilent deux caractères très différents. Glenn Gould apparaît plutôt rigide, introverti, limite asocial, alors que Yehudi Menuhin, de seize ans son aîné, est totalement solaire, profondément humain et amoureux de la vie. Cela est, bien sûr, agrémenté d’extraits d’interviews de Gould et d’illustrations sonores ou d’interprétations en direct de la part d’Ami Flammer. On nous prépare ainsi au duel final qui va réunir ces deux formidables instrumentistes.

Le projet est ambitieux, particulier, carrément élitiste même. Il ne s’adresse vraiment qu’à un public d’initiés, de passionnés. En revanche, en dépit du jeu – remarquable – de Berling et Flammer, pour le béotien que je suis, j’avoue m’être profondément ennuyé. Pour un profane comme moi, écouter du Schoenberg, ça tient du pensum. Alors que tout autour, je voyais des spectateurs concentrés, captivés, parfois enthousiastes. C’étaient des connaisseurs. Cette pièce est pour eux et c’est bien qu’elle existe.
Même si Gould / Menuhin ne m’a pas convenu; je tiens à souligner la prestation véritablement habitée de Charles Berling. Il est totalement « glenngouldisé » ! Il se tient comme lui, communie avec son piano comme lui, marmonne en jouant comme lui. Quant à Ami Flammer il apporte à son personnage sa bonhommie, sa luminosité, sa grande tolérance et sa profonde humanité, tout en ne se privant pas d’adresser quelques remarques très objectives à Gould.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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