mercredi 4 juin 2014

Stanislas "Ma solitude"

Polydor / Universal Music

Après avoir écouté les deux premiers titres de Ma solitude, l’album de Stanislas, j’étais littéralement aux anges. Au ciel. Carrément. Quels beaux morceaux !
Ce n’est pas par hasard que j’évoque les anges et le ciel car tant Ma solitude que Là où le ciel rejoint la terre sont empreints d’un climat paradisiaque. Dans la première chanson, au superbe refrain, la voix, éthérée, se mêle et se fond harmonieusement avec les instruments. On a la sensation d’entendre un cantique… Quant à la seconde, c’est un tube ! C’est léger, onirique, plein de poésie. On est en plein rêve.
Tout de suite, mis dans te telles conditions d’extase quasi mystique, je me suis dit que cet album devait s’écouter lumières tamisées, les yeux mi-clos, main dans la main avec l’être aimé, chacun laissant ses propres images vagabonder en fonction des images et des émotions si joliment distillées. Si ce n’est pas du romantisme, ça !


Et puis, peu à peu, la suite m’a fait quitter le nuage sur lequel j’étais juché. Avec les deux premiers titres la barre était mise vraiment très haut. On comprend qu’il soit difficile, voire impossible de maintenir un tel niveau.
Bien sûr, Ma solitude est un bon album, très respectable. Il y a eu du travail. Mais il est quelque part victime d’un parti pris d’homogénéité qui le rend par trop redondant (des titres comme Tu aimais tout ou Septembre, par exemple) et même monotone (Métropoles immobiles).


On sent dans cet album combien Stanislas a de respect pour la chanson et plus encore pour la musique qui l’habille. Son piano l’emporte dans une espèce de lévitation qui le place à mi-chemin entre la musique symphonique et la variété mais, à mon goût, plus près du ciel que de la terre. Au moins, c’est là son image de marque.
Mais que les deux premières chansons sont belles !

Voici donc mon hit-parade personnel ; forcément subjectif :

1/ Là où le ciel rejoint la terre

2/ Ma solitude

3/ Super Vintage !
Délicieusement pop, beatlesisant, truffé de références et de name dropping. Fait un peu penser au Rock Collection de Voulzy.

4/ Ceux que j’aimais
C’est une prière, une chanson pétrie d’humanité, judicieusement traitée en valse lente.

5/ Les Nuits urbaines
Belle omniprésence du piano. Une jolie ritournelle rythmée comme le ressac.

6/ Shanghai Night
J’ai beaucoup aimé parce qu’elle m’a rappelé les Sparks.

7/ J’aimerais être une chanson
Confession de foi légère et virevoltante sur le mode boîte à musique. C’est très ambitieux (trop ?)…





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