mardi 6 octobre 2009
La Clique
Bobino14, rue de la Gaîté
75014 Paris
Tel : 01 43 27 24 24
Métro : Gaîté / Edgar Quinet
Ma note : 8,5/10
Qu’est-ce que La Clique ? La Clique est née en 2004 dans le cadre du Festival d’Edinburgh. C’est un florilège de performances exécutées par des artistes de qualité proposant d’incroyables numéros de huit minutes. Inspiré tout autant des arts de la rue, du cirque et du cabaret, c’est tout à la fois un show et un spectacle de variétés s’appuyant sur deux éléments essentiels : le comique visuel et la performance physique.
La Clique ? Une vraie claque !!!
L’argument en exergue du titre est explicite : « Impossible à décrire, alors il faut aller voir »…
Je suis venu, j’ai vu, j’ai vécu… une soirée ébouriffante. A tous points de vue.
Impressionnante d’abord par le plateau d’invités qui se pressaient autour de la minuscule scène en rond dressée au centre de la salle : Arthur, Dany Boon, Edouard Baer, Antoine de Caunes, Isabelle Buffet, Corinne Touzet, Christine Bravo, Jonathan Lambert, Michel Boujenah, Ged Marlon, Thierry Frémont, Sophie Mounicot, Victoria Abril, Arié Elmaleh, Mustapha Elatrassi… On le voit, beaucoup d’humoristes s’étaient déplacés pour découvrir le phénomène annoncé. Mais cela reste anecdotique. C’était un soir de première, après tout. Ce qui comptait, c’est ce que les artistes de La Clique allaient nous proposer au cours de cette douce soirée d’octobre.
Ne sachant rien de ce que nous allions voir hormis un numéro présenté quelques jours auparavant à la télévision, celui de deux gentlemen de la City en costume rayé trois-pièces et chapeau melon se livrant à une prestation mano a mano époustouflante et particulièrement inventive. Ce numéro, accompli par deux authentiques gymnastes de très haut niveau, la plupart du temps au ralenti et toujours avec le sourire, intervient d’ailleurs en deuxième position dans l’ordre du spectacle. Vraiment bluffant !
Maintenant, que dire du reste ? Ce n’est pas vraiment que ce soit impossible à décrire. Quand on l’a vu, c’est même très facile de le raconter. Le hic, justement, c’est qu’on ne se sent pas le droit d’en dévoiler toutes les surprises, toutes les performances, tous les gags, toutes les extravagances, toutes les audaces. Oui, parce qu’il y aussi des audaces au programme… Il faut venir dans cette salle de Bobino redessinée par Gérard Louvin, vierge de toute information, avec son âme d’enfant et sa faculté d’émerveillement intacte.
Les numéros s’enchaînent les uns après les autres sans le moindre temps mort. On rit énormément, sauf quand on a le souffle coupé par une prouesse qui nous laisse tout ébaubi. Certains numéros provoquent spontanément quelques standing ovations enthousiasmées. En plus, en raison de la proximité avec eux, on voit des artistes heureux d’être là ravis de nous enchanter, de nous surprendre, de nous faire rêver (il y en a pour tous les sexes) et parfois même de nous laisser totalement pantois.
La Clique nous offre donc une soirée qui ne ressemble à aucune autre et d’un niveau absolument remarquable. C’est un spectacle familial, chaque membre de la famille pouvant avoir son propre niveau de lecture, de ravissement et d’exaltation, un spectacle qui se poursuit dans nos têtes bien après que la dernière note de musique ait retenti car on a longuement envie d’en parler et de partager ses impressions. Il y a incontestablement deux-trois numéros dont vous vous remémorerez sans doute longtemps…
Alors, comme nous y incite leur slogan : « Just go ! ». Allez-y, vous n’en reviendrez pas…
En revanche, on n’a pas le droit de ne pas citer les artistes et d’indiquer leur spécificité sans trop en dire non plus.
Par ordre d’entrée en scène : Cabaret Décadanse (manipulateurs marionnettistes), The English Gents (notre duo d’athlètes équilibristes précités), Miss Behave (illusionniste excentrique et callipyge qui apparaît en fil rouge, aussi rouge que sa tenue de cuir ultra moulante), Mario, Queen of the Circus (un avatar des Village People, fan de Freddie Mercury, qui jongle autant avec les mots qu’avec la musique et les objets), Ursula Martinez (ou l’art de faire disparaître un chiffon rouge sans rien dissimuler), Captain Frodo (un stupéfiant contorsionniste émule de Valentin le Désossé), David O’Mer (un superbe play-boy qui réussit à la fois à prendre son bain, à s’essorer et à se faire sécher), Yulia (gymnaste accomplie, version féminine du Seigneur des anneaux)… Et bravo aux musiciens qui les accompagnent en live !
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