mardi 1 décembre 2009

Arthur et la vengeance de Maltazard


Un film de Luc Besson
Avec Freddie Highmore (Arthur), Mia Farrow (Daisy, la grand-mère), Ronald Crawford (Archibald), Robert Stanton (Armand), Penny Balfour (Rose)...
Avec les voix de Yann Loubatière (Arthur), Mylène Farmer (Sélénia), Gérard Darmon (Maltazard), Cartman (Bétamèche), Jean-Paul Rouve (Armand), Frédérique Bel (Rose), Michel Duchaussoy (Archibald), Frédérique Tirmont (Daisy), Rohff (Max), Omar Sy (Snow), Frédéric Testot (Replay)...

Ma note : 8,5/10

Synopsis : Arthur est au comble de l'excitation : c'est aujourd'hui la fin du deuxième cycle de la Lune et il va enfin pouvoir regagner le monde des Minimoys pour y retrouver Sélénia. Dans le village, tout est prêt pour l'accueillir : un grand banquet a été organisé en son honneur et la petite princesse a passé sa robe en pétales de roses...
C'est sans compter sans le père d'Arthur, qui choisit précisément ce jour tant attendu pour quitter plus tôt que prévu la maison de sa grand-mère. Au moment du départ, une araignée dépose dans les mains du jeune garçon un grain de riz sur lequel est gravé un message de détresse.
Pas de doute, Sélénia est en danger et Arthur n'a plus qu'une idée en tête, voler à son secours ! Quitte à employer un passage de fortune, tomber la tête la première dans le bar de Max, se heurter aux troupes de Kröb, le nouveau tyran des Sept Terres, secourir Bétamèche, combattre des rats, des grenouilles, des araignées velues... et découvrir, une fois arrové au village des Minimoys, qu'aucun message de secours ne lui a été envoyé !
Mais qui donc a pu piéger ainsi notre jeune héros ?

Mon avis : Déjà, le premier volet des aventures D'arthur nous avait enchanté avec son habile mélange de personnages réels et d'animation. Mais dans celui-ci - et sans doute dans le prochain puisqu'ils ont été tournées à la suite l'un de l'autre - Luc Besson et son équipe ont encore franchi un palier. L'espérience du premier épisode aura en quelque sorte servi de rampe de lancement aux deux volets suivants. Totalement libérés, les dessinateurs de Buf Compagnie s'en sont donné à coeur joie. Résultat : toute la partie animation du film est réellement époustouflante à tous les niveaux. Les décors et les couleurs sont incroyables, ils sont d'une richesse et d'une densité rarement atteintes, y compris dans les superproductions américaines. C'est tellement foisonnant et détaillé qu'il faudrait pouvoir visionner le film plusieurs fois pour bien profiter de tous ces trésors d'inventivité (il y a une scène dans Paradise Alley dans laquelle fourmillent pas moins de 150 véhicules en tous genres !)... Les nouveaux personnages - Replay en tête - sont épatants ; l'aisance technique de Luc Besson, avec une caméra plus libre puisque délivrée de son trépied, apporte aux images un rythme et des mouvements bien plus soutenus ; et que dire des gros plans sur les visages, avec des mimiques, des expressions et des regards d'une vérité hallucinante ? Et puis il y a aussi la musique d'Eric Serra, encore plus fouillée, plus pertinente, plus intégrée et donc plus efficace.

Mais Arthur et la vengeance de Maltazard, ce n'est pas que ce foisonnement d'images à couper le souffle, ce n'est pas que cette reconstitution méticuleuse d'un micromonde avec sa végétation et ses bestioles, c'est aussi une histoire qui nous tient en haleine et qui, subtilement, nous délivre son lot de messages. Il y a une vraie philosophie dans cette trilogie et un certain nombre de leçons à retenir : l'amour de la nature et des animaux, la tolérance, le combat contre l'exclusion, le respect de l'environnement...
Et puis, Arthur a grandi. Il est devenu un ado avec ses désirs d'émancipation. Il commence à s'affirmer et à se heurter à ses parents, surtout quand il ressent une certaine injustice. Ah, les parents d'Arthur ! Parlons-en. Dans ce deuxième épisode, ils ne sont pas vraiment servis par le scénario. Ils représentent même une réelle menace pour les projets d'Arthur. Surtout le père, Armand, qui apparaît comme un personnage assez caricatural, plutôt superficiels et peu attachant. Mais, selon les dires de Luc Besson, il va se rattraper dans le troisième volet.
Dans ce film, les passionnées de cinéma retrouveront également quelques clins d'oeil malicieux de la part du réalisateur, comme cet emprunt savoureux à Apocalypse now, ou cette parodie de La guerre des étoiles ("après tout, ils ne se sont pas gênés, eux, pour me piquer des idées dans Le cinquième élément", ironise Luc Besson).

Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce long métrage d'animation absolument réussi. Comme les voix d'Omar, pour le personnage de Snow, et surtout celle de Fred qui profite de la cote que va susciter le formidable personnage de Replay, grosse vedette de ce deuxième volet. Et il y a la voix, si identifiable, de Gérard Darmon, dans le rôle de Maltazard où il succède à Alain Bashung.
Bref, Arthur et la vengeance de Maltazard, ce n'est que du bonehur, quel que soit son âge car chacun y trouve largement de quoi s'étonner et se réjouir. C'est du grand cinéma de divertissement, un carton assuré.
Vivement la sortie du troisième épisode, prévue pour rentrée 2010. Malin, Luc Besson nous fait déjà saliver en déclarant avec un large sourire : "dans le trois, il y a du sport !"...

1 commentaire:

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