lundi 21 septembre 2009

Vie privée


Théâtre Antoine
14, boulevard de Strasbourg
75010 Paris
Tel : 01 42 08 77 71
Métro : Strasbourg Saint-Denis

Une pièce inspirée de The Philadelphia Story de Philip Barry
Adaptée et mise en scène par Pierre Laville
Décors de Thierry Flamand
Costumes d’Emmanuel Peduzzi
Musique d’Hervé Devolder
Avec Anne Brochet (Tracy), Julien Boisselier (Macauley, le journaliste), François Vincentelli (Dexter), Samuel Jouy (George), Claire Vernet (Margaret, la mère), Yves Gasc (Oncle Willy), Nathalie Boutefeu (Elisabeth, la photographe), Alexandra Gentil (Dinah), Yves Beneyton, Laurent Meda.

Ma note : 6,5/10

L’histoire : La fille d’une grande famille de Philadelphie s’apprête à se remarier. Des journalistes indiscrets décident de faire un reportage chez elle, accompagnés de son ex-mari, qui veut la reconquérir…

Mon avis : Eh bien, voici une pièce qui m’a laissé perplexe… les comédiens (tous) sont absolument excellents, les décors sont superbes, les costumes – surtout les robes que porte Anne Brochet – somptueux. Et pourtant, hormis à quelques moments de grâce pure, la sauce n’arrive pas à prendre. Même, si elle est beaucoup plus digeste dans une deuxième partie qui sauve véritablement la pièce de son babillage ronronnant.
Alors que tous les éléments sont véritablement réunis, quels sont donc les raisons qui font que cette mayonnaise n’ait pas tout-à-fait pris ?
Beaucoup trop d’huile(s) ? Pas assez de vinaigre ?...
D’abord peut-être parce que cette pièce est terriblement américaine. Elle aurait dû exhaler un charme délicieusement exotique pour nous, Européens, confrontés à cette image glamour de la haute société philadelphienne. Mais elle nous fait l’effet « Canada Dry ». C’est tout près, c’est bien imité, mais ce n’est pas vraiment ça… Tout en lorgnant vers Gatsby le Magnifique sans en avoir la véritable légèreté et l’aspect subversif, elle souffre aussi de la comparaison avec le film The Philadelphia Story, emmené par un trio de légende, Katherine Hepburn (Tracy), Cary Grant (Dexter), James Stewart (Macauley). Et pourtant, je tiens à le répéter, Brochet, Vincentelli et Boisselier sont tous trois réellement épatants… Force est alors de se tourner vers l’adaptation. C’est vrai qu’en dépit des efforts et du plaisir –évident – que montrent les comédiens, on a tendance à s’ennuyer un tantinet tout au long de la première partie. Le rythme est lent et c’est très bavard. Heureusement, comme je le précisais plus haut, le deuxième acte est d’une facture nettement supérieure. Si bien que l’on termine sur une plutôt bonne impression car on a assisté à de fort jolis moments de théâtre : scène cocasse de danse sur une musique soûle (à noter à ce propos la qualité des intermèdes musicaux), opposition prolo-aristos plus vive, piques perfides à fleurets mouchetés et – véritable trouvaille hyper réjouissante, parodie de Ségolène au Zénith. Cette scène est tellement inattendue, tellement décalée, qu’après un moment de flottement, la salle réalise soudain l’intention et se met à jouer le jeu avec une Anne Brochet espiègle et magnifique.

Soyons objectif. Tout n’est pas négatif, loin de là, et il reste en partant le souvenir d’une comédie charmante quant elle aurait dû être exaltante. La distribution, Anne Brochet et Julien Boisselier en tête, en est en tout point inattaquable. Anne démontre une fois de plus toute l’étendue de son talent. Elle est parfaite en aristocrate hautaine (pléonasme ?). Dans le premier acte, dans lequel Dexter, son ex, la définit en ces termes : « Elle est belle, autoritaire et riche ! », elle apparaît comme un animal à sang froid, snob, psychorigide, capricieuse et tyrannique, nonchalante et désabusée. Dans le deuxième, elle entre de plain-pied dans la comédie « à l’américaine », faisant preuve d’une formidable drôlerie, d’une pétillante autodérision. En plus, elle a une façon de se mouvoir et de danser qui lui donnent un charme fou. Grande, grande comédienne…
En journaliste idéaliste et engagé dans la lutte des classes, Julien Boisselier, on le voit tout au long de la pièce, s’amuse comme un petit fou. Même s’il est un peu moins convaincant dans le premier acte quand on lui donne à servir un dialogue revendicatif, quelque peu amer et vindicatif, dès qu’il s’agit de « lâcher les chiens », il est esbroufant…
A leurs côté, chacun tire son épingle du jeu… François Vincentelli (Dexter), c’est confondant, possède une présence et un pouvoir de séduction à la George Clooney. Il est hyper élégant, facile, plein d’humour et de recul… Samuel Jouy (George), est physiquement parfait lui aussi. Il joue à ravir au parvenu primaire et obtus, égocentrique et jaloux… Claire Vernet (la maman), souvent dépassée par les événements, met surtout en avant sa grande émotivité et sa simplicité. Elle amène une jolie note de fantaisie… Comme d’ailleurs Yves Gasc (oncle Willy), particulièrement amusant avec son personnage de vieil aristo libidineux et dragueur, épicurien farceur. Mais il le fait avec tant de rondeur et de bonhommie qu’il nous est d’emblée très sympathique… Alexandra gentil, la petite sœur, Dinah, qui apporte la fraîcheur, la naïveté et la joie de vivre de l’adolescence…

Finalement, quand on dresse le bilan de cette Vie privée, on note qu’il y a plus de points positifs que négatifs. Rien que pour le jeu des comédiens, ça vaut tout de même la peine de se rendre au théâtre Antoine.

4 commentaires:

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