Livre d’art
Format A4 (21 x 29,7)
160
pages
En
prévente https://www.papa-paper.com
Editions
PapaPaper
Prix :
35 €
Mon avis : Le titre, volontairement très savant, de cet ouvrage en explique l’esprit et le double niveau de lecture. En effet, lorsque qu’on lit la définition du terme « zoanthropie », on apprend qu’il s’agit d’une « affection mentale dans laquelle le sujet se croit changé en animal. Ce terme appartient au domaine psychiatrique »… En y ajoutant un « o » pour introduire le mot « zoo », Sylvain crée un néologisme qui caractérise doublement le contenu de son livre. Donc « zooanthropie » appartient non seulement au domaine psychiatrique (car c’est une dinguerie), au domaine animalier et, se doit-on d’ajouter, au domaine artistique.
Vingt ans… Sylvain Binet a passé vingt ans à se consacrer à sa passion du dessin sous toutes ses formes avant d’enfin croiser son destin.
Son destin était écrit dans le (logi)ciel !
Sylvain
Binet est un créateur frénétique, un stakhanoviste compulsif, un esthète absolu.
On a l’impression qu’il met sa vie en jeu dans chaque tableau qu’il compose. Chacune
de ses productions est une déclaration d’humour corollée à une sollicitation d’amour.
Il
conçoit une œuvre unique, hors mode, en marge ; une œuvre subtile et
flamboyante qui n’appartient qu’à lui.
Lorsqu’on
croise un de ses tableaux, on n’hésite pas une seconde pour l’identifier et s’écrier :
C’est du Binet !
Tous ses tableaux sont de la même veine mais aucun ne se ressemble.
Sylvain
Binet nous restitue à l’aide de sa palette graphique, un monde
onirico-réaliste. Artiste ambivalent, donc tout simplement humain, il impose sa
patte, son identité et son style propres. A l’image des animaux qu’il dessine,
il est un instinctif. Il se laisse aller à son inspiration du moment. Il
travaille sur chacun de ses tableaux avec le même enthousiasme que si c’était
le premier, et la même désespérance perfectionniste que si c’était le dernier.
Si bien qu’il n’a pratiquement jamais le temps d’être satisfait de lui. Il peut
seulement justifier de sa rigueur et de sa sincérité.
Bien
qu’animaliers, ses portraits, saisissants de réalisme, font défiler sous nos
yeux l’humanité sous tous ses aspects, des plus nobles aux plus inquiétants. Il
boucle la boucle avec Darwin. Dans L’Origine des espèces, le singe est
devenu homme ; chez Sylvain, l’homme redevient singe. And the « (Dar)winner
is…
Vous retrouverez également dans cet ouvrage quelques clins d’œil amicaux de la part de Christian Binet (Le papa des « Bidochon »), Jérémy Ferrari, Guillaume Bats, Laura Laune, Arnaud Tsamère, Vincent Moscato…
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