Comedy Club
42, boulevard Bonne Nouvelle
75010 Paris
Tel : 0 811 940 940
Métro : Bonne Nouvelle
Ecrit, mis en scène et interprété par Alban Ivanov
Présentation :
Après avoir goûté au cinéma, à la télévision et à la radio, Alban Ivanov
débarque sur scène.
A travers un one man show sincère et déjanté, avec une
énergie incroyable et un franc-parler propre à lui, il nous fait découvrir son
parcours atypique et sa vision du monde… Il nous invite à nous détendre et à
rire des difficultés de notre quotidien et ça fait beaucoup de bien. Timides s’abstenir
car vous faites partie du spectacle…
Mon avis :
Alban Ivanov est un puncheur de la catégorie mi-lourds. Plus cogneur que
styliste, son seul en ring s’apparente à un stand-uppercut. Avec le public pour
sparring partner, il nous offre un match exhibition tonique et trépidant.
Attention, l’artiste est imprévisible. Il n’esquive pas, il affronte. Et, assez
souvent, il n’hésite pas à frapper sous la ceinture. Seul le résultat compte.
Il nous accule dans les cordes et, sans coup férir, mais en nous faisant rire à
(presque) tous les coups, il nous cueille en plein dans les zygomatiques. J’en
ai même vu, parmi les plus jeunes – et ils étaient nombreux ce jeudi soir – qui
en avaient mal au ventre.
Alban Ivanov joue de la proximité. Il ne nous lâche pas une
seconde. Avec une énergie folle et un débit digne de la 4G, il nous raconte son
histoire, de sa petite enfance chaotique jusqu’à ses débuts dans la comédie et
l’improvisation. D’une franchise désarmante, il ne prend pas de gants pour se
porter des coups à lui-même. Lorsque l’on sait rire de soi, il n’y a plus aucun
problème ensuite à ironiser sur les autres.
Il évoque sans fards sa scolarité désastreuse, sa famille
éclatée et éclatante, sa vie de couple, sa paternité… En parallèle, alternant
entre pur stand-up, création de personnages et improvisation avec le public, il
aborde des sujets plus généraux, plus sociétaux comme les religions, les
couleurs de peau, le foot, le rap… Yeux écarquillés, regard halluciné, il
excelle particulièrement dans les rôles de psychopathes. Son Gitan nous fout
carrément la trouille. En revanche, on se sent plein d’empathie pour la
conseillère d’orientation et son désarroi teinté d’impuissance face à ce
cancre-étalon.
Son dernier sketch est un grand moment de comédie pure. Je n’en
dirai pas plus sinon que, chez moi, il a fait « Bip ». Les plus
anciens comprendront…
Vraiment, en parodiant quelque peu Julien Clerc, Ivanovitch
est là, et bien là. Cash et trash à la fois. Pour lui, les prudes comptent
véritablement pour des prunes. Il assume sans problème le mélange dans ses
gènes de cosaque et de gaulois. Résultat : chez lui rien n’est tiède, tout
est cru.
Gilbert « Critikator » Jouin