mercredi 17 septembre 2008

Le malade imaginaire


Théâtre de la Porte Saint-Martin
18, boulevard saint-Martin
75010 Paris
Tel : 01 42 08 00 32
Métro : Strasbourg Saint-Denis

Une pièce de Molière
Mise en scène par Georges Werler
Costumes de Pascale Bordet
Avec Michel Bouquet, Juliette Carré, Julie de Bona, Christian Bouillette, Pierre-Alain Chapuis, Olivier Claverie, Clémence Faure, Pierre Forest, Sylvain Machac, Patrick Payet, Sébastien Rognoni, Hélène Seuzaret, Pierre Val.

Ma note : 7/10

Mon avis : Voir Michel Bouquet sur scène, et qui plus est dans un grand rôle du répertoire, est un pur plaisir d'esthète et de gourmet. Quel métier ! A 82 ans, il nous régale pendant deux heures d'un jeu tout en subtilités, en nuances, truffé de trouvailles dignes d'un jeune homme espiègle. Il est habité cet homme-là ! Il EST le théâtre. Il reste, avec Robert Hirsch, un de nos derniers monstres sacrés des planches.
Dans un décor dépouillé à l'extrême, juste habillé de tapisseries orange, d'une immense tenture rouge et éclairé par un superbe lustre, campé dans son fauteuil en plein milieu de la scène, Michel Bouquet focalise toutes les attentions. Si le monologue du début, certes imposé par le texte de Molière, s'avère un peu longuet, il n'empêche que cette petite musique "en sols majeurs" constitue pour lui une sorte d'échauffement comparable à celui d'un coureur de fond. En effet, tout de suite après cette litanie de comptes d'apothicaire, la pièce prend son rythme et ne s'en départira plus durant deux heures.
Il y a sa tenue aussi. Franchement croquignolesque. Avec ses bas composés de bandes aux couleurs vives, sa sorte de grenouillère surmontée d'une collerette qui le fait ressembler à un Pierrot, et ses charentaises, il est tout à fait cocasse.
Il est bon de préciser que le metteur en scène a transposé la pièce au 19è siécle. Ce qui n'altère en rien l'esprit de Molière, mais qui permet en revanche l'emploi de costumes de toute beauté. Les femmes arborent de magnifiques robes et les hommes, en habit, portent vraiment beau. Quant aux médecins, ils sont affublés de tenues blanches du genre de celles que portent les laborantins, ce qui accentue encore leur étrangeté.

Bien sûr la pièce repose essentiellement sur le tandem Michel Bouquet/Juliette Carré (qui campe Toinette). Leur duel est réellement jubilatoire. La mécanique est précise, parfaitement huilée, toute en finesse(s). Et la troupe qui les entoure, aspirée par ces deux phénomènes, ne commet aucune fausse note. On assiste ainsi à de grands moments du théâtre classique, comme le numéro de duettistes des Diafoirus père et fils par exemple.
Enfin, cette pièce à la mise en scène vraiment dynamique se termine par une scène étourdissante à rendre jalouses moult comédies musicales. Un Bouquet final en quelque sorte dont je vous laisse la surprise.
Que ce soit en Harpagon ou en Malade imaginaire, Michel Bouquet est un des plus grands serviteurs de Molière.
En tout cas, le succès de cette pièce ne sera pas imaginaire, car c'est une salle debout qui a fait un triomphe à ce très grand monsieur et à ses complices.
Un grand moment de théâtre...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

LA CHANSON DE MOLIÈRE

COUPLET 1

ca n’me tente pas
de chanter comme un vieux
que tout l’Québec tient s’es pilules
pour mieux le contrôler

dans un mélange explosif
d’anti-dépresseurs
de somnifères
moé ca m’écoeure

j’me suis jure d’mourir dans rue
mème malade même dans la gene
comme Molière sur la scène

EN HAUT

Molière, Molière, Molière
tu jouais l’malade imaginaire Molière

t’es mort sous les applaudissements
moi ce s’ra entre deux océans

comme cercueil le Canada que j’aime tant
comme cerceuil le Canada que j’aime tant

Oh Molière,
le dieu de ma langue française

COUPLET 2

ca n’me tente pas
de chanter pour un chef d’État
qui par une guerre s’amuse
à mieux nous controler

dans un mélange explosif
de trop de jeunes soldats qui meurent
des québécois, moi ca m’ecoeure

j’me suis juré
d’crier dans rue
pour une fois votez du bon bord
pour sortir nos trop jeunes soldats
d’la mort

EN HAUT

Molière, Molière, Molière
la guerre c’est rien d’imaginaire
Molière

t’es mort sous les aplaudissements
mais icitte entre deux océans

y a trop d’cercueils dans mon Québec
que j’aime tant

y a trop d’cercueils
dans mon Québec
que j’aime tant

oh Molière
le Dieu de ma langue française

COUPLET 3

ca n’me tente pas
de chanter comme un vieux
que tout l’Québec tient s’es pilules
pour mieux le contrôler

dans un mélange explosif
d’une immense colère d’électeur
parce qu’un malade imaginaire
cultive la peur

j’me suis juré d’chanter la rue
pour que mes mots s’rendent à l’ONU
au nom de millions d’enfants disparus

ne suis qu’un vagabond céleste
loin de la haine et de tout l’reste

qui trouve les pilules Oh Molière
comme les bombes dans une guerre

scandaleuses et obscènes

Oh Molière
le Dieu
de ma langue française
que j’aime

Pierrot
vagabond celeste


Pierrot est l'auteur de l'Île de l'éternité de l'instant présent et des Chansons de Pierrot. Il fut cofondateur de la boîte à chanson Aux deux Pierrots. Il fut aussi l'un des tous premiers chansonniers du Saint-Vincent, dans le Vieux-Montréal. Pierre Rochette, poète, chansonnier et compositeur, est présentement sur la route, quelque part avec sa guitare, entre ici et ailleurs...


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