mardi 18 mars 2014

Le Bal des Vampires

Mogador
25, rue de Mogador
75009 Paris
Tel : 01 53 33 45 30
Métro : Trinité / Chaussé d’Antin / Havre-Caumartin / Auber

Hier, 17 mars, avait lieu à Mogador la présentation du prochain spectacle programmé dans ce théâtre désormais dédié, avec le succès que l’on sait, à la comédie musicale. Le septième musical à l’affiche le 16 octobre prochain sera donc Le Bal des Vampires.

Paradoxe bien français, cette adaptation du film-culte de Roman Polanski sorti en 1967, a mis dix-sept ans pour revenir dans son pays d’origine. Ce spectacle, mis en scène par son créateur, a en effet vu le jour en 1997 à Vienne, en Autriche. Le livret a été écrit par Michael Kunze (Elisabeth, Mozart !, Rebecca, Marie-Antoinette…) et la musique composée par Jim Steinman (Bat Out Of Hell pour Meat Loaf, Total Eclipse Of The Heart pour Bonie Tyler…).
Aujourd’hui, Le Bal des Vampires a été joué près de 7000 fois et a déjà été applaudi par plus de 7 millions de spectateurs dans 17 villes et 11 pays différents.
C’est donc un spectacle particulièrement rôdé et redoutablement efficace qui arrive enfin à Paris.

Ce musical a gardé tous les ingrédients qui ont fait le succès du film : la parodie, le décalage, l’humour, le grand guignol…
C’est un genre adulé qui attire un public de mordus depuis plus d’un siècle puisque le tout premier film, The Vampire, date de… 1910 ! Depuis, des dizaines et des dizaines de films ont régulièrement vu le jour. Très récemment les cinq longs métrages de la série Twilight ont connu un spectaculaire succès international.
Mais seul Le Bal des Vampires a joué résolument la carte de la parodie et de l’humour.


Hier, à Mogador, Roman Polanski et Michael Kunze sont venus eux-mêmes présenter leur bébé, un bébé certes un peu pâlot pour ne pas dire livide, mais déjà doté de quatre solides incisives et très porté sur le gros rouge qui tache. Cette présentation a permis de vérifier combien le sens de l’humour du réalisateur multi-Césarisé, Oscarisé et Palmé était resté intact. Polanski est un sale gosse de 80 printemps qui adore quand ça tourne au Carnage et provoquer la Répulsion. C’est un sacré farceur le Roman ! Il l’a d’ailleurs prouvé en se laissant mettre en boîte – au sens propre – pour se livrer à un escamotage du meilleur effet.


Avec aux manettes un garnement aussi facétieux que rigoureux, on peut légitimement s’attendre à un spectacle jouissif et haut en couleurs. Il n’y a plus que sept mois à patienter pour faire du théâtre Mogador une enclave transylvanienne où l’hémoglobine et la fantaisie vont couler à flots.
La location, comme le carnet de Bal, sont ouverts depuis hier. Personnellement, j’ai comme un bon pré-sang-timent. Ceux qui vont prendre leur billet auront de la veine…


Gilbert « Critikator » Jouin

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