Mogador
25, rue de Mogador
75009 Paris
Tel : 01 53 33 45 30
Métro : Trinité / Chaussé d’Antin / Havre-Caumartin /
Auber
Hier, 17 mars, avait lieu à Mogador la présentation du
prochain spectacle programmé dans ce théâtre désormais dédié, avec le succès
que l’on sait, à la comédie musicale. Le septième musical à l’affiche le 16
octobre prochain sera donc Le Bal des Vampires.
Paradoxe bien français, cette adaptation du film-culte de
Roman Polanski sorti en 1967, a mis dix-sept ans pour revenir dans son pays d’origine.
Ce spectacle, mis en scène par son créateur, a en effet vu le jour en 1997 à
Vienne, en Autriche. Le livret a été écrit par Michael Kunze (Elisabeth, Mozart !, Rebecca,
Marie-Antoinette…) et la musique composée par Jim Steinman (Bat Out Of Hell pour Meat Loaf, Total Eclipse Of The Heart pour Bonie
Tyler…).
Aujourd’hui, Le Bal
des Vampires a été joué près de 7000 fois et a déjà été applaudi par plus
de 7 millions de spectateurs dans 17 villes et 11 pays différents.
C’est donc un spectacle particulièrement rôdé et
redoutablement efficace qui arrive enfin à Paris.
Ce musical a gardé tous les ingrédients qui ont fait le
succès du film : la parodie, le décalage, l’humour, le grand guignol…
C’est un genre adulé qui attire un public de mordus depuis
plus d’un siècle puisque le tout premier film, The Vampire, date de… 1910 ! Depuis, des dizaines et des
dizaines de films ont régulièrement vu le jour. Très récemment les cinq longs
métrages de la série Twilight ont
connu un spectaculaire succès international.
Mais seul Le Bal des
Vampires a joué résolument la carte de la parodie et de l’humour.
Hier, à Mogador, Roman Polanski et Michael Kunze sont venus
eux-mêmes présenter leur bébé, un bébé certes un peu pâlot pour ne pas dire
livide, mais déjà doté de quatre solides incisives et très porté sur le gros
rouge qui tache. Cette présentation a permis de vérifier combien le sens de
l’humour du réalisateur multi-Césarisé, Oscarisé et Palmé était resté intact.
Polanski est un sale gosse de 80 printemps qui adore quand ça tourne au Carnage et provoquer la Répulsion. C’est un sacré farceur le
Roman ! Il l’a d’ailleurs prouvé en se laissant mettre en boîte – au sens
propre – pour se livrer à un escamotage du meilleur effet.
Avec aux manettes un garnement aussi facétieux que rigoureux, on peut légitimement s’attendre à un spectacle jouissif et haut en
couleurs. Il n’y a plus que sept mois à patienter pour faire du théâtre Mogador
une enclave transylvanienne où l’hémoglobine et la fantaisie vont couler à
flots.
La location, comme le carnet de Bal, sont ouverts depuis
hier. Personnellement, j’ai comme un bon pré-sang-timent. Ceux qui vont prendre
leur billet auront de la veine…
Gilbert « Critikator » Jouin
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