Palais des Sports
34, boulevard Victor
75015 Paris
Tel : 01 48 28 40 10
Métro : Porte de Versailles
Metteur en scène et directeur artistique :
Stéphane Jarny
Scénographe : Stéphane Roy
Chorégraphe : Malik Le Nost
Avec Nicolas
Archambault (Tony), Fauve Hautot
(Stéphanie), Gwendal Marimoutou (Le
DJ), Fanny Fourquez (Annette), Vinicius Timmerman (Bobby), Stephan Rizon (trio), Nevedya (trio), Flo Malley (trio), Lionnel
Astier (le père)…
Au Palais des Sports à partir du 9 février 2017
En tournée à partir du 13 mai 2917
L’histoire : Tony Manero, écrasé par
l’ombre d’un frère aîné promis à la prêtrise, habite dans le quartier de
Brooklyn et travaille dans un magasin de peinture. Mais le samedi soir, tout
change. Accompagné de ses amis, il brille sur la piste de danse de l’Odyssée
2001, une boîte disco. Adulé par les femmes et envié par les hommes, il
découvre que ce n’est pas si simple d’être un jeune Newyorkais dans les années
70 car son succès lui apporte aussi des ennuis auprès de sa famille, des bandes
rivales, des femmes… Un soir, il tombe sous le charme de Stéphanie, à qui il
propose de faire équipe pour le concours de danse organisé par leur boîte de
nuit favorite. Est-ce le début d’une histoire d’amour ?
Mon avis : Etant un piètre
danseur, je suis toujours épaté par ces artistes qui défient les lois de la
gravité et exécutent avec une aisance époustouflante des figures qui me
semblent irréalisables. Disons-le tout net, Saturday
Night Fever est une formidable ode à la danse. J’ai aimé ce spectacle. Je
craignais qu’il soir répétitif, or on ne s’y ennuie pas une seule seconde. On
est transporté par le dynamisme, la générosité, l’investissement, la joie de
vivre et la créativité de toute la troupe. Les arguments positifs sont
nombreux.
- Les décors sont très
réussis (celui de la quincaillerie par exemple). Et, en plus, ils sont
magnifiés par des projections vidéo de toute beauté. La scène tournante et les
modules pivotants ou glissants sont utilisés à très bon escient.
- Le rythme imposé
par la mise en scène. Les tableaux s’enchaînent les uns avec les autres sans
aucun temps mort. Si on possédait une zapette, on ne songerait même pas à
l’utiliser.
- L'idée de projeter sur écran
les interventions des parents de Tony est très ingénieuse. Elle apporte non
seulement une rupture efficace mais elle permet de profiter, grâce aux gros
plans, de la grande qualité de jeu des deux comédiens ; Lionnel Astier se
montrant particulièrement truculent.
-
La troupe des
danseurs et danseuses. Le casting est irréprochable. Ils s’en donnent à corps
et à cœur joie. Leur plaisir et leur énergie sont communicatifs. Les
chorégraphies n’étant pas stéréotypées, on ne sait parfois plus où donner de la
tête pour suivre leurs évolutions.
- Le fait de mêler une touche de hip-hop à l’ambiance obligatoirement disco ajoute à la diversité
des performances.
- La plastique de
Nicolas Archambault. Ses deux apparitions en mini-slip noir provoquent
ronronnements ravis, pâmoisons et râles de désir parmi la gent féminine, voire
en partie masculine.
- La prestation de Gwendal
Marimoutou. Voici un garçon qui sait tout faire : il joue la comédie,
il chante, il danse. A la fois narrateur et acteur, il est l’âme de ce
spectacle.
-
Le personnage d’Annette
(Fanny Fourquez). Elle est à fois si drôle et si touchante que l’on ne peut que
tomber en empathie avec elle.
- J’avais lu des critiques péjoratives quant au jeu de Nicolas Archambault. Je l’ai donc bien
scruté et je l’ai trouvé plutôt convaincant.
- Il y a deux tableaux
qui m’ont encore plus transporté que les autres : la première scène avec
la voiture américaine blanche et, plus encore, celle de la bagarre très
originale et habilement stylisée.
-
Les dialogues ne sont pas mauvais du tout. Ils vont à
l’essentiel et, surtout, ils sont servis par un humour quasi permanent.
-
Le beau message de
tolérance, d’amitié et de partage qui y est intelligemment diffusé.
- Enfin, il y LE trio
vocal. Nevedya, Malley et Rizon réussissent à nous faire oublier les Bee
Gees ! Ils jouent leur propre partition avec énormément de talent, d’inventivité
et de complémentarité. Lorsqu’ils chantent en harmonie c’est tout bonnement
superbe. Une sacrée performance…
Maintenant, j’avoue avoir quelques restrictions.
Certes très peu, mais il y a une ou deux petites choses qui m’ont gêné ou
interpellé :
- Etonnamment, j’ai trouvé les tenues des danseuses un peu moches, pas du tout glamour. Alors que
ces demoiselles sont particulièrement jolies et sexy, elles sont affublées d’accoutrements
de tissu qui ne les mettent pas vraiment en valeur.
- Quant à Fauve Hautot,
on ne peut contester son immense talent de danseuse. Sa technique est proche de
la perfection. Mais, à mon goût, pour le rôle de Stéphanie, j’ai trouvé que, très athlétique, elle
manquait un tantinet de féminité et de sensualité.
Ce sera tout au rayon des (petits) reproches. Mais je
me dois d’être honnête et d’exprimer objectivement mon ressenti.
En résumé, Saturday
Night Fever est un spectacle qui donne vraiment la pêche. Impossible de ne
pas bouger des pieds au rythme de ces tubes imparables. Certains ne résistent
pas à l’envie de se lever et de se mettre à se trémousser à l’unisson des
danseurs. C’est la fête aussi dans la salle. On y vit un vrai grand moment de
partage et de convivialité.
Au Palais des Sports, la fièvre ne grimpera d’ailleurs
pas que le samedi soir, elle brûlera à chaque représentation.
Gilbert « Critikator » Jouin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire