7, boulevard Montmartre
75002 Paris
Tel : 01 42 33 09 92
Métro : Grands Boulevards
Jusqu’au 22 juin 2019
Livret et mise en scène de
Constance Dollfus et Clément Hénaut
Musiques et arrangements de
Benoît Dupont
Chorégraphies d’Eva Tesiorowski
Costumes de Flore et Christine
Leclercq
Décors et accessoires d’Iris
Yolal et Clara Noël
Direction musicale : Simon
Lehuraux
Direction d’acteurs : Hervé
Lewandowski
Avec 17 comédiens-chanteurs-danseurs
et 5 musiciens en direct
L’histoire : Un soir
de novembre 1925, Charles et ses amis de toujours errent dans les rues de
Paris. Une fois de plus, ils terminent leur déambulation au comptoir de la
Taverne du Baron, fascinés par l’ambiance sordide qui y règne et son parfum de
scandale. Les jeunes employés de ce piano-bar morose rêvent tous d’un avenir
meilleur et d’un succès semblable à celui du Bœuf sur le Toit ou de la Rotonde,
hauts-lieux festifs et emblématiques de cette époque hors du temps.
Charles, allant à l’encontre des
valeurs de ses parents conservateurs, se retrouve alors précipité malgré lui
dans la plus grande entreprise de sa vie…
Cette aventure sera avant tout
celle de deux mondes a priori radicalement opposés que l’effervescence et la
frénésie des années folles vont bouleverser.
Mon avis : Bon, il
faut bien admettre que le scénario de ce spectacle musical n’est pas des plus
originaux. En effet, ce type d’histoire a été traité des dizaines et des
dizaines de fois tant au music-hall qu’au cinéma.
C’est l’histoire d’un groupe de
jeunes qui cherchent à donner un sens à leur vie… Charles et ses deux amis,
jeunes bourgeois friqués et désoeuvrés, s’encanaillent à la Taverne du Baron,
une cave un peu glauque fréquentée par des ouvriers et animée par de jeunes
artistes. Ils y consomment de l’alcool, y vivent des amourettes naissantes…
Mais tout cela n’est pas très exaltant. Ça tourne en rond et, fautes de clients,
la Taverne périclite. On commence à envisager de mettre la clé sous la porte.
Ils sont aidés en cela par l’époque.
Nous sommes en 1925, au cœur de cette décennie des Années Folles. Une nouvelle
musique issue du jazz commence à déferler dans les boîtes de Saint-Germain des
Prés, le swing, avec ces danses si spécifiques qui y sont associées, le charleston
et le black bottom. Elle est synonyme de liberté, de joie de vivre, d’insouciance…
Ce climat est parfaitement retranscrit dans La Boule Rouge.
Comme je l’ai souligné en
préambule, cette histoire, au scénario classique, est sans surprise. On sait dès
le départ qu’on aura droit à une happy end. Mais on s’en moque vite car, ce qui
compte, c’est le traitement de cette fable musicale.
Ce qui m’a le plus plu, c’est le
jeu absolument convaincant de TOUS les comédiens. C’est remarquablement
interprété. On s’attache tout de suite aux personnages, même à ceux dont les
rôles ne sont pas les plus sympathiques. Un humour permanent et beaucoup de
tendresse nous accompagnent tout au long de ce spectacle.
Grâce à des décors changés à vue,
les scènes s’enchaînent sans temps mort. Il y a une demi-douzaine de tableaux
vraiment réussis (l’arrivée du père dans la Taverne, le numéro de danse à
trois, celui qui fait l’apologie de la femme, les variations cocasses sur Non,
je ne regrette rien de Piaf, la mise en scène originale autour de Je
suis malade de Lama, etc…), et les chorégraphies, très travaillées, sont
impeccables. Enfin, atout non négligeable, la présence en live d’un orchestre
de cinq musiciens apporte encore plus de rythme et de tonicité.
J’insiste vraiment : l’état
d’esprit et le jeu des comédiens-chanteurs-danseurs est irréprochable. Le
public, véritablement conquis par autant de générosité et de fraîcheur, ne s’y
est pas trompé en leur livrant spontanément une superbe ovation en fin de
spectacle.
Gilbert « Critikator »
Jouin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire