mercredi 16 novembre 2011
Sketch Collection (l'Atelier de Pierre Palmade)
Gaîté Montparnasse
26, rue de la Gaîté
75014 Paris
Tel : 01 43 22 16 18
Métro : Gaîté / Edgar Quinet
Le dimanche à 18 h. Le lundi à 20 h 30
L’intention : C’est un peu dans l’esprit du Petit Théâtre de Philippe Bouvard que Pierre Palmade a créé il y a deux ans maintenant, un Atelier permettant à plusieurs comédiens et comédiennes, choisis sur audition, de se rencontrer, d’écrire et de jouer ensemble leurs propres sketchs. Il s’agit donc de jeunes « pousses » qui illustrent avec beaucoup de finesse et de justesse des saynètes de la vie quotidienne.
Nulle comparaison ici avec des comiques de one man show car Pierre Palmade tient justement à proposer une alternative à cette forme de théâtre, avec plus de liberté, afin de s’éloigner de certaines conventions réductrices du divertissement.
Après avoir passé, avec succès, le cap du Festival d’Avignon cet été, ils se produisent actuellement sur une scène au nom qui leur va comme un gant : la Gaîté Montparnasse.
Mon avis : Depuis son sketch Le Colonel, on sait que Pierre Palmade est un homme de troupe. Tout doucement, il a évolué des spectacles en solo pour partager le plaisir de la scène. D’abord avec Dominique Lavanant, puis avec Michèle Laroque et Pierre Richard, avant de se frotter carrément à l’expérience théâtrale avec Si c’était à refaire, Le Comique et L’Amour sur un plateau. Pierre n’est jamais aussi heureux que lorsqu’il partage (c’est d’ailleurs également le cas avec le divertissement télévisé Le Grand Restaurant). Au fil du temps, il s’’est constitué une famille, famille composée à la fois d’artistes de renom et d’inconnus. Ce sont ces derniers qu’il a voulu mettre en avant avec ce spectacle baptisé Sketch Collection qui est, en quelque sorte le tableau d’honneur de l’Atelier qu’il dirige désormais depuis deux ans avec autant de bonhommie que de rigueur.
Ce qui est présenté à la Gaîté Montparnasse le dimanche et le lundi est donc le florilège de ce travail collectif. On y privilégie l’écriture et le jeu choral. Chaque sketch présenté est à lui seul une petite pièce. Tout au long de la soirée, on va de surprise en surprise, de bonheur en bonheur. Pierre Palmade ne s’y est pas trompé. En présentant ainsi la quintessence des saynètes écrites et interprétées par sa troupe, il nous propose tout un éventail d’univers, toute une variété de formes d’humour. C’est vraiment un spectacle complet et très varié. C’est sympa de ne pas le garder pour lui et d’en faire profiter au public. Comme il n’a conservé que le meilleur, on a vraiment droit à du haut de gamme.
Lundi soir, j’ai vu défiler quinze comédiens sur scène pour dix-sept sketchs. Le plus souvent, ils se produisent en duo, mais il leur arrive aussi à jouer à trois ou à quatre. Pour le dernier sketch, véritable bouquet final de feu d’artifice, ils sont carrément tous les quinze (entre parenthèses, ce délire burlesque et farfelu qui a pour cadre le bureau Ovale de la Maison Blanche m’a fait mourir de rire. C’est un peu Le Docteur Folamour à la sauce Blake Edwards). Il y a certes quelques comédiens qui ont déjà une formidable dimension comique, mais ce serait aller à l’encontre du postulat de ce spectacle que de les mettre plus en évidence que d'autres. D’autant que personne ne tire la couverture à soi, chacun œuvrant pour le collectif… J’ai manqué certaines répliques parce qu’elles étaient couvertes par les rires, entre autre par celui particulièrement tonitruant du spectateur placé derrière moi, Raphaël Mezrahi. Comme je vous l’ai dit il y a tous les styles d’humour sauf le pipi-caca, le trash ou le vulgaire. Il y a, à l’image de Pierre, un vrai parti-pris d’élégance et de finesse.
Il m’avait été donné d’assister il y a plus d’un an à une soirée spéciale « Atelier Pierre Palmade » à la Grande Comédie, là où, je crois, Pierre fait travailler ses jeunes protégé(e)s et, alors que c’était déjà très bien, j’ai pu mesurer les énormes progrès accomplis tant ils tendent aujourd’hui vers l’excellence.
Les dimanches après-midi d’hiver sont souvent gris et moroses, les lundis soirs, il y a relâche presque partout, Castle, Camping Paradis ou Doc Martin à la télé, vous n’avez donc aucune excuse censée pour ne pas aller vous offrir une roborative pinte de rire(s) du côté de la Gaîté Montparnasse. Vous ne le regretterez assurément pas.
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1 commentaire:
ça donne envie. Merci pour cet article.
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