jeudi 8 février 2018

Bodyguard, the Musical


Palais des Sports
34, boulevard Victor
75015 Paris
Tel : 01 48 28 40 10
Métro : Porte de Versailles

Scénario original de Lawrence Kasdan
Adaptation du livret de Nicolas Nebot et Ludovic-Alexandre Vidal
Mise en scène de David Eguren
Direction musicale de David Aubaile
Décors et costumes de Tim Hatley
Chorégraphies de Karen Bruce
Coachs : Angie Berthias-Cazaux, Damien Silvert, Pascal Seguin

Avec Valérie Daure (Rachel Marron), Benoît Maréchal (Frank Farmer), Cylia (Nikki Marron), François Pouron (Sy Spector), Alain Azérot (Bill Devaney), Enzo Ambrosini (Le « Harceleur »), Rémi Creissels (Tony Scibelli), Matyas Simon (Ray Court)…

L’histoire : Ancien agent de l’US Secret Service reconverti en garde du corps d’élite, Frank Farmer est engagé pour protéger contre son gré la superstar Rachel Marron d’un harceleur anonyme.
La diva n’est prête à aucun compromis, pas plus que le très professionnel « bodyguard » qui accepte la mission à contrecoeur.
Chacun pense qu’il va mener le jeu, jusqu’à ce que la belle et son protecteur se laissent surprendre par la naissance d’une histoire d’amour passionnée…

Mon avis : Comme je n’avais pas vu le film, je ne connaissais pas vraiment l’histoire de Bodyguard. Du coup, j’ai été plutôt bien happé par le suspense. La tension est bien rendue et le personnage du « Harceleur », en dépit de sa plastique irréprochable, est inquiétant à souhait. Ça, c’est pour le synopsis !


Sinon, que dire de ce spectacle…
Il ne faut pas manquer l’ouverture. Le tout premier tableau nous en met véritablement plein la vue : la chanson, la chorégraphie hyper tonique, les effets de lumière et de pyrotechnie. C’est un show chaud… Ensuite, le parti pris de la mise en scène est de faire se succéder de nombreuses scènes intimistes pour servir les dialogues. Quelques pièces de décor suffisent à nous faire comprendre dans quel endroit on se trouve. Elles sont entrecoupées de tableaux plus ambitieux (j’ai particulièrement apprécié la scène du karaoké, la soirée dans la maison de campagne de Frank Farmer et le formidable final)…


Bodyguard, on le sait, c’est avant tout une kyrielle de chansons dont certaines sont devenues d’incontournables standards. De ce côté, pas de souci, Valérie Daure assure vraiment. Mais pour moi, la divine confirmation, c’est la prestation de Cylia. Quand je pense que je l’avais interviewée en 2001, elle avait 14 ans. Déjà, elle reprenait du Whitney Houston ! Je l’avais recroisée dix ans plus tard, en 2011, dans le rôle d’Eve de la comédie musicale de Pascal Obispo, Adam et Eve. Mais là, elle a vraiment franchi un palier. La trentaine épanouie, elle est devenue une magnifique jeune femme capable d’assurer autant sur le plan de la comédie que du chant. Vocalement, elle est au sommet de son art. Ses duos avec Valérie Daure sont de grands moments, surtout lorsqu’elles se permettent une « battle ». Rien que pour ces grands moments de grâce et de talent que ces deux « sœurs de chant » nous font passer, on ne vient pas pour rien au Palais des Sports.


J’ai aussi beaucoup aimé le jeu du gamin qui joue Fletcher, le fils de Rachel Marron. Il promet le garçon ! Il sait déjà tout faire : jouer la comédie, chanter, danser, avec un naturel et un métier confondants.


Le seul petit reproche que j'ai à adresser n’est que technique : sur deux tableaux, on se prend des spots vraiment violents en pleine figure. Si bien que, passablement éblouis, on ne parvient plus à distinguer ce qui se passe sur scène. C’est assez désagréable. J’ai vu nombre de spectateurs se mettre la main devant les yeux tant c’est agressif.
Sinon, les lumières tout au long du spectacle sont tout juste superbes. Elles habillent remarquablement la scène.
Enfin, mention particulière aux musiciens qui jouent tous ces tubes en live.

Gilbert « Critikator » Jouin


Aucun commentaire: