Palais des Sports
34, boulevard Victor
75015 Paris
Tel : 01 48 28 40 10
Métro : Porte de Versailles
Scénario original de Lawrence
Kasdan
Adaptation du livret de Nicolas
Nebot et Ludovic-Alexandre Vidal
Mise en scène de David Eguren
Direction musicale de David
Aubaile
Décors et costumes de Tim Hatley
Chorégraphies de Karen Bruce
Coachs : Angie
Berthias-Cazaux, Damien Silvert, Pascal Seguin
Avec Valérie Daure (Rachel
Marron), Benoît Maréchal (Frank Farmer), Cylia (Nikki Marron), François Pouron
(Sy Spector), Alain Azérot (Bill Devaney), Enzo Ambrosini (Le
« Harceleur »), Rémi Creissels (Tony Scibelli), Matyas Simon (Ray
Court)…
L’histoire : Ancien agent de l’US Secret Service reconverti en
garde du corps d’élite, Frank Farmer est engagé pour protéger contre son gré la
superstar Rachel Marron d’un harceleur anonyme.
La diva n’est prête à aucun
compromis, pas plus que le très professionnel « bodyguard » qui
accepte la mission à contrecoeur.
Chacun pense qu’il va mener le
jeu, jusqu’à ce que la belle et son protecteur se laissent surprendre par la
naissance d’une histoire d’amour passionnée…
Mon avis : Comme je n’avais pas vu le film, je ne connaissais
pas vraiment l’histoire de Bodyguard.
Du coup, j’ai été plutôt bien happé par le suspense. La tension est bien rendue
et le personnage du « Harceleur », en dépit de sa plastique
irréprochable, est inquiétant à souhait. Ça, c’est pour le synopsis !
Sinon, que dire de ce spectacle…
Il ne faut pas manquer
l’ouverture. Le tout premier tableau nous en met véritablement plein la
vue : la chanson, la chorégraphie hyper tonique, les effets de lumière et
de pyrotechnie. C’est un show chaud… Ensuite, le parti pris de la mise en scène
est de faire se succéder de nombreuses scènes intimistes pour servir les
dialogues. Quelques pièces de décor suffisent à nous faire comprendre dans quel
endroit on se trouve. Elles sont entrecoupées de tableaux plus ambitieux (j’ai
particulièrement apprécié la scène du karaoké, la soirée dans la maison de
campagne de Frank Farmer et le formidable final)…
Bodyguard, on le sait, c’est avant tout une kyrielle de chansons
dont certaines sont devenues d’incontournables standards. De ce côté, pas de
souci, Valérie Daure assure vraiment. Mais pour moi, la divine confirmation,
c’est la prestation de Cylia. Quand je pense que je l’avais interviewée en
2001, elle avait 14 ans. Déjà, elle reprenait du Whitney Houston ! Je
l’avais recroisée dix ans plus tard, en 2011, dans le rôle d’Eve de la comédie
musicale de Pascal Obispo, Adam et Eve.
Mais là, elle a vraiment franchi un palier. La trentaine épanouie, elle est
devenue une magnifique jeune femme capable d’assurer autant sur le plan de la
comédie que du chant. Vocalement, elle est au sommet de son art. Ses duos avec
Valérie Daure sont de grands moments, surtout lorsqu’elles se permettent une
« battle ». Rien que pour ces grands moments de grâce et de talent
que ces deux « sœurs de chant » nous font passer, on ne vient pas
pour rien au Palais des Sports.
J’ai aussi beaucoup aimé le jeu
du gamin qui joue Fletcher, le fils de Rachel Marron. Il promet le
garçon ! Il sait déjà tout faire : jouer la comédie, chanter, danser,
avec un naturel et un métier confondants.
Le seul petit reproche que j'ai à adresser n’est que technique : sur deux tableaux, on se prend des
spots vraiment violents en pleine figure. Si bien que, passablement éblouis, on
ne parvient plus à distinguer ce qui se passe sur scène. C’est assez
désagréable. J’ai vu nombre de spectateurs se mettre la main devant les yeux
tant c’est agressif.
Sinon, les lumières tout au long
du spectacle sont tout juste superbes. Elles habillent remarquablement la
scène.
Enfin, mention particulière aux
musiciens qui jouent tous ces tubes en live.
Gilbert « Critikator »
Jouin
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