lundi 16 mai 2011
Laurent Lafitte
Théâtre des Mathurins
36, rue des Mathurins
75008 Paris
Tel : 01 42 65 90 00 / 01
Métro : Havre-Caumartin / Auber
Jusqu'au 4 juin
Des hommes et des odieux… et des femmes aussi
Comme le titre de son spectacle le suggère, Laurent Lafitte est en train de se faire un nom. De plus en plus courtisé par le théâtre, le cinéma et la télévision, il s’offre une récréation entre plusieurs tournages en reprenant pour un mois son one man show créé en 2008 dans lequel il présente une galerie de personnages tous plus border line les uns que les autres. Ames sensibles, s’abstenir.
Y a-t-il des nouveautés par rapport au spectacle que vous avez joué au Palais des Glaces ?
Non. Le but du jeu était de reprendre le même. J’ai dû l’interrompre pendant un an parce que j’ai pas mal fait de cinéma. J’avais la sensation de l’avoir arrêté un peu trop tôt. Et il y a pas mal de gens qui m’en ont parlé, soit qui l’avaient manqué, soit qui avaient envie de le revoir.
Quand vous est venu ce goût pour la comédie ?
Il y a plein de choses qui y ont contribué. Il y a eu Au théâtre ce soir à la télévision quand j’étais gamin et puis les films de de Funès et de Belmondo. Plus tard, vers 14-15 ans, ça a été les grands classiques américains. A 15 ans, j’ai répondu à une annonce un peu en cachette, et comme j’ai été retenu pour un téléfilm, il a bien fallu que j’en parle à mes parents puisque j’étais mineur. C’était L’Enfant et le Président avec Michael Lonsdale.
En cours de théâtre, avez-vous eu des condisciples aujourd’hui célèbres ?
Au cours Florent, j’étais avec Gilles Lellouche et Guillaume Canet ; au Conservatoire, j’étais avec Guillaume Gallienne, Marina Hands…
Vous avez d’ailleurs joué dans tous les films de Guillaume Canet…
Au début, c’était uniquement par franche camaraderie, histoire de se retrouver. Mais le vrai rôle qu’il m’a offert, c’est dans Les petits mouchoirs. Là, il m’a vraiment gâté.
Avez-vous des tournages en prévision ?
Cet été, je vais retrouver Olivier Baroux et Kad Merad dans la suite de Mais qui a tué Pamela Rose ?; qui s’appelle tout simplement Mais qui a re-tué Pamela Rose ?. Ensuite, j’enchaîne avec une comédie de David Charron où je forme un tandem de flics avec Omar Sy. Mon personnage vient des beaux quartiers, le sien d’une cité de banlieue, et nous retrouvons sur une même enquête.
Qu’avez-vous de prévu pour cet automne ?
J’aimerais bien partir en tournée avec mon one man show. Ce n’est pas un spectacle forcément parisien, mais il est tout de même très urbain. Quand je l’ai écrit, je n’ai pas pensé s’il pouvait ou pas franchir le périph’. Les personnages que je campe, on peut néanmoins les croiser partout. Il vaut mieux toutefois que je me produise dans les villes où il y a un salon de thé et un bar gay !
Justement, comment avez-vous conçu ce spectacle ?
Personnellement, j’écris des sketches depuis l’âge de 18 ans. J’ai toujours eu l’intention de faire un one man show. Même si j’adore le collectif, me retrouver au sein d’une troupe, le plaisir solitaire est aussi un exercice très agréable… Ce spectacle, je l’ai coécrit avec Cyrille Thouvenin. On se connaît depuis le Conservatoire. Je pars d’abord en impro et on affine ensuite ensemble. Et c’est lui qui m’a mis en scène.
Quelles ont été vos influences ?
J’aime beaucoup Sylvie Joly et Valérie Lemercier. Je suis très fan aussi des humoristes anglais comme les duos Little Britain et French & Saunders.
Vous nous offrez une entrée très « cabaret » avec tout le tralala… Où avez-vous appris à danser comme ça ?
Ça remplit l’espace, mais ce n’est que de l’esbroufe ! Ce n’est que du sourire et des mouvements de bras. Et des plumes, bien entendu… Je ne suis pas un bon danseur. Pourtant, dans Rendez-vous, je dansais un petit mambo.
Certains de vos personnages sont pour le moins hauts en couleurs…
Ils existent tous. Certains sketches ne me font pas peur quand je les écrits, mais c’est quand je commence à les dire et, surtout, à les mimer, comme celui de la back-room par exemple. Au tout début du sketch, je suis un peu embarrassé, après ça devient tellement énorme et surréaliste que je n’ai plus d’état d’âme. C’est vrai qu’au début, j’étais gêné. Mais ce personnage-là, il fonctionne comme ça. Il y a un décalage entre cette sexualité totalement débridée et l’idéal amoureux, romantique de la drague traditionnelle qui s’installe. Ce sketch, sois je ne le faisais pas, soit j’y allais à fond.
Info
Rendez-vous
C’est Laurent Lafitte qui a écrit Rendez-vous, l’adaptation de la comédie musicale de Broadway She Loves me (portée au cinéma par Ernst Lubitsch sous le titre de The Shop around the corner). Il l’a jouée plusieurs mois au théâtre de Paris en compagnie entre autres de Kad Merad, Magali Bonfils et Pierre Santini. Laurent travaille actuellement sur un autre projet musical, toujours une adaptation, qui sera mis en scène par Zabou Breitman.
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