Les Chansons de l’Innocence retrouvée
(Polydor/Universal Music France)
Treizième album d’Etienne Daho. Ce chiffre devrait lui
porter bonheur car cet opus est particulièrement réussi… Bon, je me dois
d’avouer que je n’ai jamais été un Dahophile. J’aime bien l’homme, sa
mentalité, sa culture, son élégance, son discours, son honnêteté, sa
simplicité. Mais en dehors de quelques titres, je n’étais guère séduit par
l’artiste. Je ne rentrais pas dans ses chansons… et réciproquement. Je trouvais
ses textes ampoulés, voire nébuleux. De même que je n’ai jamais éprouvé le
désir d’aller le voir sur scène. Peut-être suis-je passé à côté de quelque
chose. On ne devient pas l’icône de toute une génération par hasard.
Mon enthousiasme pour ce nouvel album ne peut donc pas
prêter à caution. Sur les onze titres qui le composent, j’en ai apprécié huit.
Une jolie proportion qui frise le plébiscite !.
Tout d’abord j’ai trouvé cet album musicalement très
travaillé. Les arrangements sont réellement somptueux avec, en particulier, un subtil
usage des cordes qui le rend extrêmement raffiné. Il a construit une passerelle
résolument estampillée années 2000 s’appuyant sur deux solides piliers, les
Sixties et les Eighties… A l’image de son interprète. La voix de l’Etienne,
mise très en avant, est un parti pris réussi. Comme il en a une maîtrise
parfaite, elle agit comme un instrument de plus, chaud et mélodieux. Sur le
plan de l’ambiance, c’est du très, très beau travail. On prend beaucoup de plaisir à l’écouter. Daho
s’est donné les moyens, ça s’entend et il faut lui en rendre hommage.
En 1981 ; il se proclamait « Mythomane »,
plus de trente ans après il s’émerveille d avoir retrouvé son
« innocence ». Drôle de chemin parcouru. Il nous la fait à l’envers. Dans
le star system, c’est habituellement l’inverse qui se produit. Voilà donc qui
est réconfortant et somme toute guère étonnant de la part d’un artiste toujours
aussi avide de nouvelles aventures et affranchi de toute contrainte
matérialiste.
Or donc, pour ce qui me concerne voici dans un ordre
préférentiel, les chansons qui m’ont le plus plu :
-
La peau
dure
-
Le
malentendu
-
Onze mille
vierges
-
L’étrangère
-
En surface
-
Les
torrents défendus
-
L’homme
qui marche
-
Un nouveau
printemps
(A noter l’ambiance joliment gainsbourienne de L’homme qui marche et de L’étrangère)
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