Palais des Congrès
2, place de la Porte Maillot
75017 Paris
Tel : 08 99 23 33 72
Métro : Porte Maillot
8ème et dernière édition.
Présenté par Julien Lepers
Huit ans que cette tournée existe (elle est née en mars
2006), huit ans qu’elle draine les foules à travers la France. Dire qu’au
départ personne ne croyait à ce concept fou imaginé par Maichel Algay :
ressortir de la naphtaline des artistes qui avaient été soit des idoles soit
les interprètes d’un megatube dans les années 60 et 70. Et ça a marché au-delà
de toutes les espérances. A croire qu’il y avait une vraie attente
inconsciente. Michel Algay a créé la notion de « nostalgie positive et
festive ». Il faut le voir le public ; il faut lire le bonheur dans
ses yeux ; il faut partager cette ferveur, cette communion, ce plaisir
tout simple. Ils forment une famille générationnelle. Ils se sont faits beaux,
ils affublent des atours qui ne sont pas toujours du meilleur goût, mais c’est
leur manière de remercier. Ils vont à la messe…
La huitième édition (annoncée comme étant la dernière) ne
déroge pas à la règle. Au fil des années, le spectacle est devenu de plus en
plus professionnel. On ne se moque pas du monde. Un grand orchestre, quatre
choristes, quatre danseuses, des tenues élégantes, des lumières magnifiques,
des projections judicieuses et deux gigantesques écran qui encadrent la scène
de façon à ce que l’on puisse, d’où que l’on se trouve, voir les artistes en
gros plan. C’est dans ce superbe décor, véritable écrin, que viennent se
produire une grosse douzaine de ceux et celles qui ont enchanté la jeunesse de
la grande majorité des spectateurs.
C’est Hervé Vilard qui a l’honneur d’ouvrir le bal et de
donner le ton à la suite du spectacle. Hervé est le Monsieur Loyal idéal.
Légitimé par ses tubes (Venise, Nous,
Capri c’est fini, Méditerranéenne), il s’investit en tant que porte-parole
de ses collègues pour confier le bonheur qu’ils ont à « donner du
bonheur ». Sur scène, il ne triche jamais. Interprète hors pair, il vit
ses chansons (les gros plans, qui ne pardonnent rien, l’attestent). Il est
parfait pour donner le la, faire l'apologie de ce noble statut de "chanteur populaire" et personnaliser ce qu’était ce fameux « âge
tendre »…
Après lui surgit l’inamovible et inoxydable Michel Orso. A
77 ans, incroyablement trépidant et bondissant, il semble avoir reçu en transfusion
les cent-mille volts de Gilbert Bécaud qui sont venus enrichir encore les
cent-mille siens !
Viendront ensuite Michelle Torr, Gianni Lazzaro, Annie
Cordy, Dave, l’accordéoniste Michel Pruvot, Monty, le Grand Orchestre du
Splendid, Pierre Charby, Gigliola Cinquetti, Herbert Léonard et Danyel Gérard…
Ne manquent à la liste annoncée que deux sacrées pointures, Jean-Jacques Debout
et, pour cause de maladie, François Valéry.
Bien sûr, on en aime certains plus que d’autres, mais tous
donnent le meilleur d’eux-mêmes.
Personnellement, j’ai particulièrement apprécié trois grands
moments : l’interprétation a cappella et sans micro du Clown, la performance vocale de Dave
dans La Décision sur un thème
classique de Brahms avec un somptueux arrangement symphonique, et la version
aussi délirante que classieuse de Macao
par le Grand Orchestre du Spendid.
Voilà. Trois heures de spectacle, trois heures de partage,
trois heures d’un bonheur simple et total… Le rideau se baissera définitivement (?) en juin.
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