France 2
Une comédie réalisée par Robin
Davis
D’après le roman d’Antoine
Laurain
Musique composée par Vladimir
Cosma
Avec Frédéric Diefenthal (Daniel
Mercier), Frédérique Bel (Fanny Marquant), Roland Giraud (Oierre Aslan), Michel
Leeb (Bernard Lavallière), Laurent Claret (François Mitterrand), Gaëlle Bona
(Veronique Mercier), Anne Jacquemin (Esther Kerwitcz), Marie-Armelle Deguy
(Charlotte Lavallière), Milo Clary (Jérôme Mercier)…
Diffusion le 6 janvier 2016 à 20
h 55
L’histoire : Un soir de 1986, Daniel Mercier, comptable
désavoué par son chef, décide de s’offrir une petite folie en allant déguster
dans une célèbre brasserie un plateau royal de fruits de mer… Ô surprise,
viennent s’installer à la table d’à-côté, le Président de la République en
personne accompagné de deux amis. En partant, Mitterrand oublie son feutre
noir. Mercier s’en empare et s’amuse à le coiffer. Ce chapeau va alors
bouleverser sa vie…
Mon avis : Pour profiter pleinement de ce téléfilm, il faut le
recevoir avec son âme d’enfant. Cette fable au ton léger et souriant aurait pu
(dû ?) être programmée durant les fêtes de fin d’année tant elle
s’apparente à un conte de Noël. Même si Noël n’a rien à y voir… Esprits
uniquement cartésiens s’abstenir. Ici, nous nageons en pleine fantaisie. Il suffit
donc d’en accepter le postulat de départ et de se laisser porter par les
tribulations rocambolesques des porteurs successifs de cet étrange couvre-chef.
Un couvre-chef qui n’a d’ailleurs
jamais autant justifié ce nom puisqu’il coiffait le crâne du chef de l’Etat,
François Mitterrand. Or, si le Président de la République possède le Pouvoir,
son chapeau, lui, a « des » pouvoirs… Par exemple, il libère la
parole de celui qui le porte, il lui donne de l’assurance, il l’humanise aussi,
il le rend joyeux, aimable, altruiste et généreux… Bref, c’est un chapeau
porte-bonheur ; un chapeausitif, quoi !
On peut concevoir Le Chapeau de Mitterrand comme un film à
sketches puisqu’il va coiffer successivement quatre personnes et métamorphoser
le cours de leur vie. Les influences du fameux galurin vont ainsi s’exercer
dans différents domaines : professionnel, amoureux, social. Et il est
particulièrement réjouissant d’assister également à ses effets collatéraux
auprès de l’entourage des heureux propriétaires.
Cette comédie, qui n’a pour
prétention que de nous distraire, est remarquablement servie par des comédiens
qui jouent le jeu à fond. Frédéric Diefenthal, Frédérique Bel, Roland Giraud et
Michel Leeb, les quatre « chapeautés », s’en donnent d’autant plus à
cœur joie qu’ils ont toute une palette de sentiments et de situations à
interpréter. On les voit franchement s’amuser en s’appropriant chacun un rôle
qui n’a rien de réaliste. Ce n’est que du jeu… J’ai également beaucoup apprécié
la composition pleine de naturel d’Anne Jacquemin dans le personnage d’Esther
et sa façon de distiller juste ce qu’il faut d’émotion.
Sinon, j’ai trouvé réjouissant
qu’un chapeau vive quelques unes de ses péripéties dans le Parc lyonnais de La
Tête d’Or. Un chapeau de Président, ça ne peut que s’accorder avec une Tête
d’Or… Quel clin d’œil !
Et puis, à un moment, mon humeur
devant ce téléfilm étant à la légèreté, je me suis surpris à entendre resurgir
du fin fond de ma mémoire le refrain d’une vieille chanson de Guy Béart :
C’est le plus beau jour de ma vie
J’ai retrouvé mon chapeau
Dernier étage de ma coquetterie
C’est le soulier de mon cerveau…
Si ça, ce n’est pas du
subliminal… Qu’en penseraient Daniel Mercier et François Mitterrand ?
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