Petit Montparnasse
31, rue de la Gaîté
75014 Paris
Tel : 01 43 22 77 74
Métro : Gaîté / Edgar Quinet
Spectacle musical de
Marie-Charlotte Leclaire et Hervé Devolder
Musiques de Mireille
Mis en scène par Hervé Devolder
Lumières de Denis Koransky
Costumes de Jean-Daniel
Vuillermoz
Avec Marie-Charlotte, Adrien
Biry-Vicente et Hervé Devolder ou Cyril Romoli
Présentation : Une jeune chanteuse vient passer une audition.
Le directeur de casting, passionné de variété française, trouve une
ressemblance entre la jeune femme et la célèbre compositrice Mireille, qui a
créé Le Petit Conservatoire de la Chanson…
Il n’en fallait pas plus pour
plonger dans le music-hall de la Grande Epoque… Se succèderont sur scène
Maurice Chevalier, Jean Sablon, Jean Nohain, Yves Montand, Alain Souchon, Yves
Duteil, Françoise Hardy et bien d’autres…
Empreintes de jazz, de joie de
vivre et de swing, les compositions de la Grande Dame n’ont pas pris une ride.
Mon avis : Un petit bijou de musique et de fantaisie !
Mireille, on l’a peut-être (ou
sans doute) oublié, c’est 65 ans de carrière et 600 chansons ? C’est surtout
elle qui a introduit le swing en France ; une véritable révolution
musicale qui a permis l’éclosion d’un Charles Trenet puis d’une kyrielle d’artistes.
C’est donc Mireille qui a ouvert la porte. Son impact sur la chanson française
moderne est indéniable et considérable.
La Grande Petite Mireille est une sorte de biopic musical, une
comédie joyeuse et enlevée. Pendant 90 minutes, on assiste à un spectacle dans
lequel on donne « Tout pour la musique » (en petit clin d’œil à
Michel Berger, un des élèves de Mireille au Petit Conservatoire) avec, en prime,
« le soleil (au cœur) pour témoin » tellement on est irradié de plaisir.
Ça part d’un « Petit chemin »
qui nous conduit sur l’autoroute du succès et se termine sur l’aire d’un Petit
Conservatoire. Amusant comme elle s’est ingéniée, sans doute inconsciemment
influencée par son physique de tanagra, à utiliser le mot « petit »…
La seule volonté de ce spectacle est de nous distraire. Tous les moments de
gravité qui sont intervenus dans son existence ont été volontairement éludés. Par
exemple, il y a tout juste une « petite » allusion à son implication
dans la Résistance pendant la « Grande » Guerre. Ici, la priorité est
donnée à la légèreté, rien qu’à la légèreté.
Bien que l’essentiel de cette
comédie (musicale) couvre la période qui va des années 30 aux années 70, La Grande Petite Mireille n’est en aucun
cas un spectacle générationnel. C’est un spectacle pour amateurs (dans le sens
noble du terme) de bonnes chansons et de mélodies jazzy. Donc intemporelles. C’est
LA musique et la joie de vivre qui en tiennent les rôles principaux.
Ainsi, comment ne pas se sentir
transporté en enthousiasmé par cette séquence de piano à six mains qui revisite
les grands hits américains de l’époque Gershwin. Quel que soit son âge on ne
peut qu’être emballé. Les différents soli, duos, trios servis par une mise en
scène inventive et un superbe éclairage, sont absolument jouissifs.
Enfin, il est extrêmement pittoresque
d’assister (ou pour certains, de revivre) à quelques extraits de l’émission Le
Petit Conservatoire de la Chanson, dirigée par une Mireille facétieuse et
autoritaire. C’est savoureux de voir les tout débuts de futures têtes d’affiche
de la grande chanson française comme Pierre Vassiliu, Hervé Cristiani, Yves
Duteil, Alain Souchon ou Françoise Hardy…
Servie par trois
comédiens-musiciens-chanteurs épatants, La
Grande Petite Mireille est une grande, très grande petite comédie musicale.
Gilbert « Critikator »
Jouin
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