Conte Jouin n° 14
J'aime assez cultiver ce côté loser qui n'est pas si éloigné que ça de la réalité...
Vacances
amères
Il
y a le soleil
Haut
et beau dans le ciel
Et
y’a toi, ma merveille
Qui
fais la sourde oreille
Il
y a un ciel bleu
Intens’
comme tes yeux
Je
suis fou amoureux
Mais
toi tu boudes un peu
Et
il y a la mer
Il
y’a tout pour nous plaire
Mais
nos vacances ont un goût amer
Je louche sur ton corps
J’aimerais
bien encore
Que
ma bouch’ le picore
Mais
tu n’es pas d’accord
J’essaie
d’ prendre ta main
En ami, en copain
Tu
joues mine de rien
Avec
le sable fin
Je
tente un mot ou deux
Just’
pour voir, c’est nerveux
Mais
tu pousses un soupir malheureux
Dire
que ces vacances
J’
m’en réjouissais d’avance
C’est
vraiment pas de chance
Tu
n’es qu’indifférence
Tu
as perdu ta voix
C’est
à pein’ si tu m’ vois
Et
si ton corps est là
Ton
esprit n’y est pas
J’
parle pas de ton cœur
Et
chaque nuit, je t’entends qui pleure
Ça
devait arriver
Ça
me pendait au nez
Pendant
tout’ ces années
J’ai
p’t’êtr’ pas su t’aimer
Je
vois bien qu’ t’en a marre
J’aim’
pas ton désespoir
Si
tu le veux, tu pars
Tiens !
J’ t’emmène à la gare
Mais,
bien sûr, préviens-le
Qu’il
te rende heureuse autant qu’il peut
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