Conte Jouin n° 19
J'étais encore jeune. Influencé sans doute par Brel, je me faisais peu d'illusions. Quoi que...
Curriculum
J’suis entré dans la vie comm’ par inadvertance
Mon
enfance a passé l’espace d’une danse
Ayant
pour le lycée que fort peu d’attirance
J’ai
suivi un chemin sans moindre consistance
Si
je ne suis conscient que de mon inconscience
Ce
n’est pas de ma faute, il faut m’en excuser
J’ai
plongé dans le mal sans la moindre défiance
Et
puis j’y suis resté par flemme de changer
Je
n’ai pour aucun dieu l’espoir d’une croyance
Je
crois plus volontiers à une grande amitié
Je
fais même à l’amour de temps en temps confiance
La
vue d’un chien battu me fait de la pitié
Je n’ai pour les bourgeois aucune déférence
Ils
sont gras, dédaigneux et puants de principes
Tout
pourrit avec eux dans leur indifférence
Ni
le froid, ni la faim ne leur nouant les tripes
Je
crois que l’avenir offre peu d’espérance
Effaçant
peu à peu en nous tout romantisme
Nos
cerveaux mécaniques dans leur grande aberrance
Ne
croient qu’en la technique et louent le modernisme
Mais
qu’à cela ne tienne, j’ai en moi l’assurance
Que
chaque être ici-bas aime vivre sa vie
Et
le bon sens aidant on prend son existence
Comme
la seule chose que l’on a pour la vie
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire