mardi 3 avril 2007

Le prix à payer


Un film de Alexandre Leclère
Avec Christian Clavier, Nathalie Baye, Gérard Lanvin, Géraldine Pailhas, Patrick Chesnais...
Sortie : 4 avril 2007

L'histoire : Jean-Pierre Ménard (Christian Clavier) est un riche - très riche même - homme d'affaires. Il occupe un somptueux appartement avec sa femme, Odile (Nathalie Baye), et leur fille de 16 ans. Seulement, il y a une ombre à ce tableau idyliqque : madame et monsieur Ménard font chambre à part et Odile ne se sent plus concernée depuis belle lurette par l'accopmplissement du devoir conjugal. Fort marri, Jean-Pierre s'en plaint à son chauffeur, Richard (Gérard Lanvin). Or, il s'avère que celui n'est pas très satisfait non plus dans ce domaine depuis que sa compagne, Caroline (Géraldine Pailhas) s'est entichée de devenir écrivain. Et comme elle n'a d'inspiration que la nuit, notre pauvre Richard fait également tintin sur le plan affectif...
Très remonté après les femmes, Richard suggère à son patron de carrément couper les vivres à son épouse. Ce conseil trouve un écho immédiat. Une nuit, Jean-Pierre subtilise la carte de crédit d'Odile et, quand elle s'en aperçoit, il lui rétorque : "Pas de cul, pas de fric !"...

Mon avis : Il est certain que le postulat de ce film est un peu gros. Mais quand on a décidé de l'accepter, on rentre assez facilement dans cette farce douce-amère interprétée par quatre poids lourds de notre cinéma. Ce film vaut d'ailleurs surtout par la façon dont ils appréhendent des personnages a priori aussi peu crédibles.
Clavier se fait remarquer par un jeu tout en sobriété. Il est souvent réellement touchant ; preuve qu'il est capable de faire passer des sentiments et des émotions sans un grand renfort de gestes excessifs et de cris d'orfraie... Nathalie Baye continue, film après film, à nous surprendre et à nous enchanter par l'étendue de sa palette. Même si, parfois, dans certaines situations, on a l'impression qu'elle se la joue en touriste... Gérard Lanvin est comme un poisson dans l'eau avec ce type plus premier degré que primaire. Il possède les plus grands défauts que l'on déplore chez les machos tout en réussissant à faire passer sa souffrance d'homme amoureux. De le voir ainsi exprimer sa fragilité va beaucoup plaire aux dames... Géraldine Pailhas est convaincante dans son entêtement à se croire écrivain. Elle est elle aussi en souffrance. C'est un joli personnage romantique, une rêveuse pas du tout en prise avec la réalité...
Si le genre existait, Le prix à payer, est un film de boulevard. Il en a les qualités et les défauts. Les défauts ? Une tendance à forcer le trait et à surjouer des situations difficilements crédibles. Les qualités ? On se laisse prendre au jeu, on rit beaucoup et sans honte, les personnages restent tout le temps attachants et on se demande comment nos deux mâles dominants vont se sortir du guêpier inextricable dans lequel ils se sont fourrés.
Bref, ce ne sera pas le succès de l'année, mais ce film mérite de marcher ne serait-ce que parce qu'il possède une vertu positive, celle de nous détendre.

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