Petit Palais des Glaces
37, rue du Faubourg du Temple
75010 Paris
Tel : 01 48 03 11 36
Métro ; République / Goncourt
One man show écrit et interprété par Sacha Judaszko
Présentation :
Dans son nouveau spectacle, Sacha Judaszko chauffe la salle jusqu’à l’ébullition
et met le feu à la morosité ambiante. Normal, chauffeur de salle, ce fut son
job avant de passer la rampe pour se mettre en lumière.
En plus d’être la révélation la plus chauve de l’émission On n’ demande qu’à en rire sur France 2,
Sacha est sans doute l’un des artistes les plus roux de sa génération. Chauve
et roux, est-ce vraiment le cocktail idéal pour séduire les femmes ?
Est-ce le CV parfait pour décrocher les premiers rôles ? Est-ce le profil
rêvé pour se faire des amis, pour garder ses parents, pour prétendre à une
allocation handicapé ? Si on y ajoute ses origines suspectes, pour ne pas
dire sémites, et une propension déraisonnable à être de bonne humeur malgré
toutes ses tares, on peut dire que Sacha a tout pour réussir… à nous faire rire !
Mon avis :
Sacha Judaszko est un peu l’enfant qu’auraient pu avoir Patrick Timsit et
Elisabeth Buffet ! Un enfant roux, bien sûr, mais surtout un vrai sale
gosse qui ferait rien qu’à se moquer de tous et de tout. Du premier il aurait
hérité le cynisme de façade et de la seconde le parti pris d’appeler un chat un
chat.
Lorsqu’il annonce sur l’affiche qu’il « chauffe la
salle », il tient parole. Au propre comme au figuré. Non seulement, il
apparaît très humblement comme le personnage chargé de « chauffer »
le public avant l’arrivée de l’artiste, mais ce message induit également que le
spectacle de va pas être tiède.
Ce spectacle est très personnel. Il fourmille de détails
autobiographiques. En fait, Sacha se raconte pendant plus d’une heure. Et quand
Judaszko narre, Judaszko casse. Il se moque d’abord de lui-même. Il évoque sa
singularité à avoir été un enfant roux. Un véritable handicap dont il se rit
aujourd’hui mais qui a dû salement le complexer. Des quolibets qu’il a essuyés,
il en a fait un mot : le roussisme. Seulement, il n’existe pas de SOS
Roussisme, alors il faut bien apprendre à gérer, partant du principe que ce qui
ne pue pas nous rend plus fort… En tout cas, on a l’impression que sa « chauvitude »
précoce l’a bien arrangé.
Sacha Judaszko est un véritable chamboule-tout. Il bombarde
à tout-va jusqu’à ce qu’il ne reste vraiment plus rien sur l’étagère : les
handicapés, les Noirs, les Juifs, les Arabes, les Roms, les mendiants… Tout le
monde y passe. Même la mort. Il réussit à nous faire rire avec la mort ! L’œil
rigolard, il nous tire son irrévérence. Plus il choque, plus il est heureux. Et
il y réussit pleinement car on n’arrête pas d’entendre des petits cris
offusqués, pour la plupart féminins. Ce doit être très jouissif pour l’excellent
auteur qu’il est.
Sacha est également le champion du rebondissement. C’est
Monsieur Plus. On croit qu’il a fini sa phrase, mais non, il y ajoute la
réflexion ou la saillie qui tuent. Il est en outre un remarquable comédien et
il bouge vraiment bien (nous en avons eu pour preuve cette séquence hilarante consacrée
à la danse). Il établit d’emblée un super contact avec le public. On sent qu’il
a besoin de cet échange tout en sachant que ce sera toujours lui qui aura le
dernier mot ; voire le dernier gros mot car le bougre ne dédaigne pas la
scatologie. Il excelle itou dans l’humour noir, parfois très noir. Et puis, il
ne faut pas oublier que dans Judaszko, il y a « Judas ». Il n’hésite
pas à trahir le secret familial, à nous révéler des choses très intimes. Ses
parents prennent grave ! Il nous le fait d’abord, et de façon très
convaincante, à l’émotion. On est vraiment touché. Le silence est total et
respectueux. Et puis, hop, la pirouette et le sourire qui tuent… Comme je le
mentionnais plus haut, Sacha a toujours gardé en lui son côté sale gosse qui cherche
sans cesse à accomplir les pires blagues. Il n’hésite pas non plus à élever le
mauvais goût à l’état d’institution.
Mais c’est tellement bien fait. Tout cela est joué et dit
avec tant de jubilation qu’on lui pardonne tout. On est faits pour s’entendre.
Il adore provoquer et nous on est venus pour être un peu bousculés. C’est ce
registre-là qu’on est venu chercher : un Sacha chassant choquer. Il fait l’éclatante
démonstration qu’on peut rire de tout quand on sent que ce n’est qu’un jeu et
que le fond est bon.
Bref, Sacha Judaszko fait partie du petit peloton de
formidables humoristes, auteurs et acteurs que l’émission de Laurent Ruquier, On n’ demande qu’à en rire, a révélés. Il
est indéniable qu’une belle carrière l’attend et je ne serais pas surpris de le
retrouver bientôt au cinéma ou dans une pièce de théâtre. Il en a le talent et
le physique.
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