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Le 30 juin, aux Tontons Flingueurs à
Lyon.
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Du 2 octobre au 31 décembre au
Boui-Boui à Lyon.
Karim Duval est de
retour ! Après avoir présenté avec succès (plus de 1000 représentations)
son premier seul en scène, Melting Pot,
il propose aujourd’hui son deuxième opus, tout simplement intitulé Y.
Karim Duval possède déjà
sa marque de fabrique, son identité propre. Cet ex-diplômé de Centrale a choisi
d’abandonner un emploi d’ingénieur pour se montrer ingénieux dans l’emploi de l’humour.
Plus précisément dans une forme de stand-up dont le personnage « central »
est la personne qu’il connaît le mieux, lui-même. Mais on constate très vite
que tous les thèmes qu’il aborde nous concernent tous. Quand il parle de lui,
il parle aussi de nous.
Comme son nom l’indique,
dans Y, il se focalise sur cette
génération – la sienne – qui regroupe les personnes nées entre 1980 et 2000. Son
analyse est très percutante. Toutes ses observations sont marquées du double
sceau de la pertinence et de l’intelligence. S’appuyant sur une solide base
d’autodérision, il peut se permettre d’extrapoler sur les principaux traits de
caractères de ses contemporains âgés aujourd’hui de 20 à 38 ans.
Gentiment vanneur, à grand
renfort d’exemples éminemment drôles et imagés, il nous amuse tout en nous en
faisant réfléchir. Car, chez Karim Duval, il y a toujours du fond. Mine de
rien, il distille nombre de messages emplis de tolérance et d’humanité. Karim
sait être comique sans user jamais de cynisme. Il est plus dans la satire. Son
spectacle remarquablement écrit et construit, fourmille de réflexions avisées.
Il nous tient en permanence en attention. Comme tous ses congénères estampillés
« Y », il cherche à donner un sens à sa vie. Ce qui n’est pas si
évident. Il raille, mais toujours avec une certaine tendresse, la génération B
(celle des baby-boomers), les consultants, les traders, les adeptes du yoga,
les partisans du lâcher-prise… Et il termine son exposé en nous prodiguant un
conseil avisé : Yolo ! Yolo (« You Only Live Once ») qui
est en quelque sorte aux « Y » ce que le « Carpe Diem »
était aux « B ».
Personnellement,
j’apprécie énormément le style et l’homme. Avec son parti-pris d’amuser sans
casser et de ne pas nous considérer comme un public mais comme un auditoire
complice, on ressent l’agréable sensation de rire intelligemment.
Gilbert
« Critikator » Jouin
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