mercredi 26 septembre 2007
Un secret
Un film de Claude Miller
Avec Cécile de France (Tania), Patrick Bruel (Maxime), Ludivine Sagnier (Hannah), Julie Depardieu (Louise), Mathieu Amalric (François à 37 ans), Nathalie Boutefeu (Esther), Yves Verhoven (Georges)...
Sortie : 3 octobre 2007
Ma note : 5/10
L'histoire : L'exploration d'un lourd secret de famille et l'histoire d'une passion, à travers le voyage intérieur de François, un enfant solitaire qui s'invente un frère et imagine le passé de ses parents. Le jour de ses 15 ans, une amie de la famille révèle au jeune François une vérité bouleversante, mais qui lui permet enfin de se construire...
Mon avis : C'est là véritablement un beau film, fort d'une brochette de comédiens inspirés. Comme il est construit avec de nombreux retours en arrière et de bons en avant, Claude Miller nous permet de suivre la chronologie des faits grâce à un procédé habile. Je schématise, car ce n'est tout de même pas aussi simple que cela : la couleur pour les années 50, le noir et blanc pour pour les années 80. Mais comme il y a d'autres périodes évoquées - la guerre 39-40 ou les années 60 par exemple - il vaut mieux suivre.
Nul n'est besoin d'avoir lu le livre de Philippe Grimbert pour deviner assez rapidement une grande partie du secret que tait cette famille. La vie de ses parents et de ceux qui les entoure, est passée au filtre de la pensée d'un gamin solitaire, souffreteux, rêveur, qui se réfugie dans un monde imaginaire dans lequel il s'est inventé un frère aîné...
En fait, ce film oscille sans cesse entre deux sentiments (c'est du moins ce que j'ai ressenti) : l'intérêt et l'ennui.
L'ennui, parce qu'il y a des longueurs. le rythme du film est volontairement lent, essaimé d'images répétitives, obsédantes (les plongeons de la mère...). Il y a en définitive peu de dialogues, donc beaucoup de silences ; l'essentiel se joue sur de longs regards échangés. Et là, il faut des comédiens véritablement expressifs pour faire passer les sentiments. Ce qui est d'ailleurs le cas.
L'intérêt, parce que ce film aborde une multitude de thèmes et particuliers et d'ordre général. Parce que l'on nous montre en parallèle les dégâts causé dune part par la guerre, et d'autyre part par la passion amoureuse. Parce que, avec un sujet mille fois traité au cinéma, Claude Miller, fait joliment vibrer les cordes de la sensibilité et de la pudeur sans jamais tomber dans le pathos. Parce que les costumes et la photo sont particulièrement soignés. Parce que, aussi, ses comédiens sont véritablement en phase avec leur personnage. Tout est dans la retenue. C'est de la dentelle. Bruel est d'une sobriété remarquable. Cécile de France absolument lumineuse. Mais j'éprouve une certaine tendresse pour Julie Depardieu qui, de film en film, joue toujours aussi juste.
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