Big Band Productions /
Capitol Music / Universal Music
En toute honnêteté, j’ai vraiment été enchanté par la
qualité des chansons originales qui figurent sur le CD Mistinguett Reines des Années folles. Ces chansons feront
évidemment partie de la comédie musicale qui sera présentée au Casino de Paris
à partir du 18 septembre.
Si je n’ai pas été surpris par le niveau des textes fignolés
par Vincent Baguian, j’ai été en revanche bluffé par les rythmes et le son des
mélodies concoctées par Jean-Pierre Pilot et William Rousseau. Les huit titres
qu’ils ont réalisés sont d’une excellente facture et correspondent parfaitement
à l’esprit de ces « Années folles ». Sincèrement, il fallait le faire !
Lorsque j’ai mis le CD sur la platine, je ne connaissais que
les quelques chansons entendues à la radio ou découvertes lors du show case du
3 juin. Mais lorsqu’on écoute l’intégralité de l’album, on ne peut que tomber
sous le charme et ressentir une irrépressible envie de frétiller des gambettes.
Au moins, pour ce qui est de la bande son, le spectacle est
déjà assuré.
Ma chanson préférée est Oser
les larmes. La mélodie, très jazzy, vous pénètre dans le cortex, l’envahit,
et s’y installe sans aucune gêne. Et puis il faut mettre en exergue la
prestation de Stéphane Chausse à la clarinette.
Ensuite, j’ai adoré Con-vain-cu.
Le seul (petit) reproche que je lui fais, c’est l’abus de féminines en fin
phrase : devoir prononcer les « e » muets écorche un tantinet la
perception… Mais la chanson est une réelle réussite. Elle est délicieusement
osée et provocante, remarquablement interprétée par Carmen Maria Vega et, là
aussi, la présence des cuivres, trompette et saxo, est un vrai plus.
En trois, je place Paradis
illico. Sur ce titre qui avance tout le temps, Alain Chamfort est venu
apporter sa contribution. C’est une chanson vraiment formatée « comédie
musicale », une évidente chanson de scène.
Excellente chanson de scène également, Dingue des Années folles, nous installe dans une ambiance tonique
et festive à souhait. Swing, voix distordues, le traitement est très américain.
Mais j’aime presque autant la Valse de la chance, jolie valse lente au climat chargé de
mélancolie qui traduit parfaitement l’état d’esprit du personnage. Et puis, au
niveau de l’écriture, le Baguian s’est astucieusement ingénié à y glisser des sonorités
en « passe » en clin d’œil à la roulette… Après, dans l’ordre préférentiel,
viennent Drôle mambo pour son atmosphère,
L’Homme infâme et Le seul vrai boss ici-bas pour son
ambiance bastringue et la qualité de ses chœurs.
Bien sûr, je ne m’attarde pas sur les trois chansons d’époque,
Mon homme, C’est vrai et Je cherche un
millionnaire, des standards quasiment centenaires qui font partie du
patrimoine et qu’on ne présente plus.
Maintenant, il faudra attendre le 18 septembre pour juger de
la qualité du livret et de l’histoire. Mais, ce qui est déjà certain, c’est que
les chansons tiendront formidablement leur place.
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