Polydor / Universal Music
Après avoir écouté les deux premiers titres de Ma solitude, l’album de Stanislas, j’étais
littéralement aux anges. Au ciel. Carrément. Quels beaux morceaux !
Ce n’est pas par hasard que j’évoque les anges et le ciel
car tant Ma solitude que Là où le ciel rejoint la terre sont
empreints d’un climat paradisiaque. Dans la première chanson, au superbe
refrain, la voix, éthérée, se mêle et se fond harmonieusement avec les
instruments. On a la sensation d’entendre un cantique… Quant à la seconde, c’est
un tube ! C’est léger, onirique, plein de poésie. On est en plein rêve.
Tout de suite, mis dans te telles conditions d’extase quasi
mystique, je me suis dit que cet album devait s’écouter lumières tamisées, les
yeux mi-clos, main dans la main avec l’être aimé, chacun laissant ses propres
images vagabonder en fonction des images et des émotions si joliment
distillées. Si ce n’est pas du romantisme, ça !
Et puis, peu à peu, la suite m’a fait quitter le nuage sur
lequel j’étais juché. Avec les deux premiers titres la barre était mise
vraiment très haut. On comprend qu’il soit difficile, voire impossible de
maintenir un tel niveau.
Bien sûr, Ma solitude
est un bon album, très respectable. Il y a eu du travail. Mais il est quelque
part victime d’un parti pris d’homogénéité qui le rend par trop redondant (des
titres comme Tu aimais tout ou Septembre, par exemple) et même monotone
(Métropoles immobiles).
On sent dans cet album combien Stanislas a de respect pour
la chanson et plus encore pour la musique qui l’habille. Son piano l’emporte
dans une espèce de lévitation qui le place à mi-chemin entre la musique
symphonique et la variété mais, à mon goût, plus près du ciel que de la terre.
Au moins, c’est là son image de marque.
Mais que les deux premières chansons sont belles !
Voici donc mon hit-parade personnel ; forcément
subjectif :
1/ Là où le ciel rejoint la terre
2/ Ma solitude
3/ Super Vintage !
Délicieusement pop, beatlesisant, truffé de références et de
name dropping. Fait un peu penser au Rock
Collection de Voulzy.
4/ Ceux que j’aimais
C’est une prière, une chanson pétrie d’humanité, judicieusement
traitée en valse lente.
5/ Les Nuits urbaines
Belle omniprésence du piano. Une jolie ritournelle rythmée
comme le ressac.
6/ Shanghai Night
J’ai beaucoup aimé parce qu’elle m’a rappelé les Sparks.
7/ J’aimerais être une chanson
Confession de foi légère et virevoltante sur le mode boîte à
musique. C’est très ambitieux (trop ?)…
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