Capitol / Universal
Au travers de sa voix lactée, Christophe nous
emmène dans l’univers intersidéral de son treizième album studio, Les Vestiges du Chaos.
Christophe est un explorateur, un
orpailleur à la recherche de ces pépites que sont pour lui des sons nouveaux,
originaux, insolites. Il place ses instruments sur orbite et là, oreilles
grandes ouvertes, il part à la découverte d’un espace inconnu, illimité. Au
terme de ce voyage interstellaire, il revient sur terre pour nous proposer un
album à nul autre pareil. Un album où Les
Vestiges du Chaos s’entremêlent somptueusement avec les vertiges du Christophe.
Un Chaos certes, mais un Chaos debout parce que désiré et assumé,
ainsi qu’il l’affirme dès l’ouverture de son opus dans Définitivement, en proclamant « je suis vivant ». Son
exigence et son perfectionnisme exacerbé l’entraînent loin, très loin. C’est
une chance qu’il nous revienne pour nous faire partager les fruits de son
expédition dans l’éther à bord de sa navette spéciale. Aux commandes de son
piano, derrière ses verres fumés, il ne voit pas le monde comme le commun des
mortels. Seul dans sa sonosphère, il effectue une espèce de sky movie au cours
duquel il s’évertue à grappiller ces cosmonotes qui construisent un album
absolument personnel.
Que nous offre-t-il dans cette
constellation de 13 titres ?
S’il n’y a aucun trou noir, il
présente en revanche quelques nébuleuse, comme Définitivement ou Drone.
Il y a également quelques comètes
qui illuminent de leur éclat fulgurant les limbes nées du Chaos.
Et puis, il y a surtout quelques
magnifiques étoiles, des chansons magistralement mélodieuses, troublantes,
émouvantes, exaltantes… Personnellement, j’en ai extrait une demi-douzaine de
cet écrin.
1/ Océan d’amour.
C’est la superbe passerelle entre
le passé et le présent. On y retrouve tout ce qu’on aime chez Christophe.
Chanson magnifique. Un véritable joyau.
2/ Stella Botox.
Climat intéressant, rythmique
entêtante avec basse omniprésente et percussions efficaces.
3/ Tu te moques.
Refrain imparable. Chanson lancinante,
qui tourne toute seule, avec des mots qui sonnent.
4/ Tangerine.
Ambiance originale, un tantinet
décadente. Fleure bon les Seventies, musique planante et rock électronique.
Superbe travail sur les voix oscillant entre anglais et français.
5/ Lou.
Chanson délicate et vaporeuse.
Jolie ritournelle légère et discrète. Un nectar pour les trompes d’Eustache. Un
climat à part dans cet album.
6/ Mes nuits blanches.
Chanson aérienne, comme en apesanteur.
Un écho diffus entoure ce vaisseau spatial bizarrement nommé « Mercédès ».
Judicieux passage en rap.
N’ayant hélas pas reçu un
exemplaire du CD avec le livret, je n’ai sans doute pas pu apprécier à sa juste
valeur tout le suc contenu dans les textes…
Gilbert « Critikator »
Jouin
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