jeudi 2 août 2007

Captivity


Un film de Roland Joffé
Avec Elisha Cuthbert (Jennifer Tree), Daniel Gillies (Gary), Pruitt Taylor Vance (Ben Dexter)...
Genre : film d'horreur
Sortie : 8 août 2007

Ma note : 7/10

L'histoire : Jennifer Tree, la nouvelle top modèle que tous les photographes et couturiers new-yorkais s'arrachent, est la fille qui fait rêver le grand public. Pour le meilleur et pour le pire...
Un soir, Jennifer est suivie par un homme. Celui-ci réussit à entrer en contact avec elle et à la droguer. Quand elle se réveille, elle se trouve enfermée dans une cellule, agencée à son intention, dans laquelle elle reconnaît une quantité de ses objets personnels visiblement volés dans son appartement. Son ravisseur lui diffuse des vidéos montrant des femmes torturées dans cette même cellule. Puis, jour après jour, il commence à lui faire subir d'horribles sévices... Durant son calvaire, Jennifer découvre qu'elle n'est pas seule. Un jeune homme, Gary, est lui aussi retenu en cpativité dans une cellule voisine. Les deux captifs réussissent à entrer en contact...

Mon avis : Je dois vous avouer une de mes turpitudes : moi qui m'évanouis deux fois sur trois lors d'une prise de sang ou devant une coupure au doigt, j'ai toujours été friand de films gore. Mon cerveau doit aimablement faire le tri entre la réalité et ce qui n'est qu'une fiction, aussi sanguinolente et horrible soit-elle. Donc, pour faire court, j'ai toujours eu une attirance perverse pour le grand-guignol. Et bien, avec Captivity, je reconnais avoir vécu une des sensations les plus intenses que m'ait procuré ce genre de film.
C'est bien simple, au bout de vingt minutes, ma voisine, terrée au fond se son fauteuil, se mit à grommeler un "C'est pas possible ! je me casse..." ; et de joindre le geste à la parole en se dirigeant vers la sortie. Une demi-heure plus tard, deux autres personnes quittaient la salle...
Il est vrai que, dès le générique de début (une mise en bouche particulièrement difficile à supporter), nos nerfs étaient soumis à dure épreuve. Ce film est franchement terrifiant. Autant par la violence de certaines images que par l'angoisse qui y est savamment distillée. On est en permanence sous tension. La bande-son est lancinante, grinçante, irritante. Les bruits, amplifiés, sont tour à tour inquiétants et agressifs. Quant au décor de la cellule, c'est une réussite dans ce domaine. Un musée des horreurs en concentré. Le moindre détail (par exemple ces gros plans sur d'innocentes poupées torturées, disséquées, couturées, couvertes d'estafilades, de plaies, de cicatrices)ne contribue qu'à nous rendre encore plus compatissants sur l'horrible destin qui attend l'héroïne. Et les scènes, toutes plus insoutenables les unes que les autres, de se succéder. Détail qui avive grandement notre anxiété : jamais on n'aperçoit le visage du bourreau, cet être qui torture uniquement par plaisir. Freddy est un aimable plaisantin à côté de lui. C'est du pur sadisme, un monstrueux jeu du chat et de la souris. Honnêtement, nos nerfs aussi sont au supplice.
Techniquement, tout aussi est fait pour amplifier notre malaise. Tout n'est que gros plan. On est coincé, prisonnier. Il n'y a aucun endroit sur l'écran où l'on peut rechercher une petite plage de douceur histoire de se détendre quelques secondes et de recharger les accus.
Pour sa première incursion dans le monde de l'horreur, Roland Joffé (La déchirure, Mission, La Cité de la Joie, Vatel...)a réalisé un impressionnant exercice de style. Il a dû se régaler.
Donc ce film ne peut être vu que par les amateurs du genre (je vous recommande particulièrement une recette culinaire à base d'organes qui n'aurait pas eu les faveurs de Ratatouille). Vous connaissez la formule : âmes sensibles... Il vaut mieux en effet avoir le coeur bien accroché.

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