Folies Bergère
32, rue Richer
75009 Paris
Tel : 01 44 79 98 60
Métro : Cadet / Grands Boulevards
J’ai assisté au show case de présentation de Salut les Copains, la comédie musicale
inspirée de la célèbre émission de radio des années 60 qui sera à l’affiche des
Folies Bergère à partir du 18 octobre… Au vu de la bonne demi-heure qui nous a
été proposée, je crois pouvoir avancer que ce spectacle va rencontrer un grand
succès.
Pas besoin d’être un baby boomer et un fringant sexagénaire
pour l’apprécier. Au contraire même, Salut
les Copains est un spectacle intergénérationnel. Toutes les chansons de
cette époque sont gravées dans la mémoire collective, qu’elles soient
françaises ou anglo-saxonnes. C’est en effet au cours de cette décennie 60-70
que sont apparues des vedettes qui sont toujours en haut de l’affiche aujourd’hui
(Hallyday, Dutronc, Mitchell, Rivers, Vartan, Hardy, Sheila, Aufray, les Stones…)
ou dont l’œuvre fait partie du patrimoine universel de la chanson comme les
Beatles. Il y a eu tant de tubes que le choix a dû être particulièrement ardu.
Autre élément jouant en faveur de ce spectacle, et non des
moindres, c’est son climat. Les années 60 ont été l’époque de tous les possibles.
On pouvait tout oser. L’insouciance était reine. Il y avait une réelle joie de
vivre. La jeunesse avait pour la première fois accès au pouvoir. Elle pouvait s’exprimer,
se montrer, contester, en un mot, exister. Via son argent de poche, elle devenait
même un véritable enjeu économique.
Ce climat d’insouciance et de liberté, il est dans le
spectacle. Les plus anciens vont littéralement plonger dans un bain de jouvence,
et les plus jeunes vont être fascinés et transportés par autant de bonne
humeur.
Ce qui est bien, c’est qu’on nous raconte une histoire à
travers les aventures de deux teenagers, Catherine et Michel et de leur bande
de Copains. Il y a un vrai scénario avec du fond doublé d’un regard
ethnographique sur la société d’alors.
Le casting est parfait. J’ai été bluffé par la présence
pleine d’humour et de fantaisie du jeune homme qui tient en quelque sorte le
rôle du narrateur. Il fait preuve d’une aisance incroyable tant physique que
vocale. Le fait, en outre, qu’il s’adresse directement à une adolescente d’aujourd’hui
prise dans le public, est une excellente idée… Tous les acteurs du spectacle, les
huit personnages principaux et les cinq danseuses, dégagent l’impression d’une
véritable troupe tant on les sent soudés. Nous avons également eu droit à de
superbes interprétations chorales comme, par exemple, dans T’en vas pas comme ça. Et puis, il faut aussi signaler l’esthétique
des costumes garantis d’époque (à part peut-être les chaussures à semelles
compensées que porte le personnage d’Annie qui, autant que je m’en souvienne, n’étaient
pas portées dans ces années-là mais plutôt dans l’immédiat après-guerre. A
vérifier…)
J’ai donc hâte de découvrir ce spectacle dans son
intégralité. Il repose sur trois mots : « Insouciance », « Liberté »,
« Energie »… En ces temps empreints de morosité ambiante et d’inquiétude
sur l’avenir, cette parenthèse enchantée et en chansons va nous faire le plus
grand bien.
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