De Renaud Revel
Editions First
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19,95 €
Renaud Revel, rédacteur en chef de l’Express, a rencontré
nombre de ses consoeurs des médias qui ont été, plus de près que de loin, des
sortes de favorites de nos chefs d’Etat successifs. En journaliste scrupuleux,
il a effectué un vrai travail d’enquêtes et d’investigation pour essayer de
démontrer le pouvoir du Pouvoir sur les testostérones. Il pose la
question : « Toute femme serait-elle soumise aux lois de l’attraction
politique, quand elle s’approche de son épicentre ? » Et il y répond
évidemment par l’affirmative tout au long de 320 pages pour le moins
édifiantes.
Françoise Giroud semble avoir été la reine de ces abeilles
qui allaient faire leur miel du côté de l’Elysée. C’est elle qui a formé des
escouades de journalistes accortes et peu farouches destinées à aller
recueillir les confidences de nos présidents dans leur plus proche intimité, jusque
sur l’oreiller s’il le fallait.
Giscard, Mitterrand, Chirac et, à un degré moindre, Sarkozy
(qui n’a apparemment jamais été infidèle quand il était en couple), possédaient
et possèdent une libido gargantuesque. Pour arriver à leurs fins (à leurs
faims ?) ils n’avaient aucun scrupule, réhabilitant sans vergogne une
forme de droit de cuissage moyenâgeux... Si, la plupart du temps, la conquête
et sa conclusion à l’horizontale étaient les plus pratiquées, il est arrivé que
certaines de ces simples coucheries se métamorphoses en véritables idylles, en
liaisons quasi officielles pouvant mettre en péril autant les fonctions que les
couples présidentiels.
Les appétits sexuels d’un Mitterrand ou d’un Chirac sont
effarants. On peut parler pour ce qui les concerne de boulimie. Chez eux, seule
la forme différait, tout à fait conforme à leur propre personnalité.
Ce livre, riche en anecdotes, est édifiant. Il se dévore
avec d’autant plus de curiosité qu’on y croise au détour de chaque chapitre une
kyrielle de personnalités connues. Le seul défaut de cet ouvrage, c’est son
écriture. Renaud Revel ne fait pas dans la simplicité. Trop de métaphores tuent
la métaphore. Si bien que son style est un tantinet lourd et empesé.
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