C8
Samedi
21 octobre à 21 h 00
Présentation :
Le thème de cette quatrième édition ? La perfection !
Comique à l’humour
corrosif, Jérémy Ferrari ne recule devant rien pour faire rire son assemblée…
Pour la quatrième année consécutive, il propose un spectacle avec des sketches
improbables en duo. Chaque séquence a été écrite spécialement pour l’occasion
autour de la recherche du tandem parfait. Quel humoriste parviendra à atteindre
le plus haut niveau d’excellence avec le maître de cérémonie ? Qui
parviendra à le convaincre ?
Ont accepté de relever le
défi :
Cécile
Giroud & Yann Stotz, Anthony Kavanagh, Mamane, Guillaume Bats, Blond and
Blond and Blond, Kyan Khojandi, Virginie Hocq, Ahmed Sylla, Eric Antoine &
Guillaume Bats
Mon avis : J’ai eu la chance
d’assister à l’enregistrement de ce divertissement à Bruxelles. Etant très
friand de l’univers caustique et joyeusement subversif et insolent de Jérémy
Ferrari, je puis assurer que ce spectacle a particulièrement répondu à mes
attentes.
Jérémy est un artiste
exigeant. Il ne supporte pas l’à-peu-près et l’eau tiède. Raisons pour
lesquelles il a énormément travaillé en amont sur les écritures conjointes des
sketches et leur interprétation avec chacun et chacune de ses complices d’un
soir. La dizaine de tableaux proposée est d’un excellent niveau. Ils sont tous
très différents et adaptés à la personnalité du ou des partenaires de Jérémy.
C’est du sur mesure. Tous les styles d’humour y sont donc représentés avec,
toutefois, une propension particulière à l’absurde ou au burlesque. Certains
sont même de véritables petits films, et en costumes s’il vous plaît.
J’ai trouvé en chacun des
sketches quelque chose qui m’a amusé. Mais celui qui, incontestablement, a
emporté, à mon goût, la palme de la drôlerie, du délire, est celui avec
Virginie Hocq. Cette jeune femme est incroyablement clownesque. Elle ne recule
devant rien et surtout pas devant le ridicule. Au contraire, plus c’est osé,
plus elle y va. Et, pour ce qui est du ridicule, Jérémy Ferrari n’y donne pas
sa part aux chiens.
En deuxième position, je
place le sketch avec Kyan Khojandi, qui est un petit bijou d’écriture et de
finesse de jeu.
Ensuite, chacune des
interventions de Guillaume Bats, souvent empreinte d’humour noir et
d’autodérision, est une réussite. Ahmed Sylla, avec son humour de plus en plus
affuté, ainsi que Giroud et Stotz avec leur folie douce et cartoonesque sont
absolument épatants. Eric Antoine fait du Eric Antoine, c’est tout ce que l’on
attend de lui ; c’est parfait. Et le contraste physique entre lui et Guillaume
Bats n’a quasiment pas besoin de mots pour provoquer un effet comique… Anthony
Kavanagh nous distille un sketch particulièrement provocateur… Les Blond and
Blond and Blond nous proposent leur appropriation cocasse de chansons avec
gestuelle complètement loufoque… Quant à Mamane, il apporte au spectacle une
savoureuse dimension satirique.
Ce doit être un grand
bonheur pour des artistes que de se produire devant un tel public belge.
Biberonnés au non-sens, au second degré, à l’absurde, les spectateurs belges
sont spontanément prompts à l’enthousiasme, naturellement enclins à apprécier la
provocation à sa juste valeur. Avec un tel renvoi, un tel partage, les
humoristes doivent se sentir véritablement portés.
« Bref », comme
dirait Khojandi, cette quatrième édition des Duos impossibles de Jérémy Ferrari
est un excellent cru à consommer sans aucune modération.
Gilbert "Critikator" Jouin
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