L’Auguste
Théâtre
6, impasse Lamier
75011 Paris
Tel : 01 43 67 20 47
Métro : Philippe-Auguste
Les
24 et 25 octobre à 20 h 30
J’ai assisté hier soir au
premier des trois concerts que donne Fraissinet à L’Auguste Théâtre. C’était,
après L’Européen, la deuxième fois que je le voyais sur scène. Et, pour la
deuxième fois, je suis sorti totalement emballé.
Emballé d’abord par son
look. Tout de noir vêtu, le cheveu de jais, mitaine noire à sa main de gaucher,
chaussures noires et blanches originales histoire de glisser une note de
fantaisie dans le sombre de sa tenue… C’est important l’image que l’on
projette.
Emballé ensuite par sa
formule intimiste. Il est au piano (une fois à la guitare) et il n’est
accompagné que d’un guitariste. Leur complicité amicale fait plaisir à voir.
Emballé par sa voix. Il
fait vraiment ce qu’il veut avec. Dès le premier titre – et il en sera de même
tout au long de ce récital – il module à l’envi. Il passe du grave à la voix de
tête avec une facilité saisissante. C’est assez vertigineux. Toutes ses nuances
lui permettent de traduire tous les sentiments qu’il veut exprimer, de la
mélancolie à la révolte tout en passant par la tendresse et l’allégresse.
Emballé par sa virtuosité
pianistique. Il fait littéralement corps avec son instrument, le caresse ou le
violente selon le rythme qu’il veut en tirer.
Emballé par la
construction de son tour de chant. Les quatre premiers titres sont
volontairement mezza voce, puis ses interprétations ne cessent d’aller
crescendo pour finir dans une espèce de frénésie jubilatoire qui nous
transportent littéralement.
Emballé par ses textes.
Fraissinet s’écoute. Ses mots sont précis, ciselés, rares, poétiques. Les
thèmes qu’il aborde sont forts, ils nous parlent tous, nous émeuvent et nous
font sourire.
Emballé par son charisme.
Visiblement heureux de se trouver sur scène, il nous communique son plaisir à
travers son large sourire et son regard pétillant. Il n’abuse jamais de son
physique de beau ténébreux, préférant de loin le naturel à l’artifice. Et puis,
il sait nous parler. Il nous accueille dans son « salon » et
s’adresse à nous avec la bienveillance et le respect que l’on doit à ses hôtes.
Emballé enfin par son
univers. Dans Fraissinet, il y a « ciné ». Un décor léché,
chaleureux, joliment éclairé, des chansons imagées, des confidences tendres et
amusantes. Il sait parfaitement se mettre en scène.
Si vous ne pouvez pas
aller l’applaudir à L’Auguste Théâtre, il vous restera une séance de rattrapage
le mardi 28 novembre au Flow (4, Port des Invalides 75011 Paris)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire