Théâtre Montparnasse
31, rue de la Gaîté
75014 Paris
Tel : 01 43 22 77 74
Métro : Gaîté / Edgar Quinet
Monologue écrit Par Diane Ducret
Mis en scène par Jérémie Lippmann
Scénographie de Jacques Gabel
Lumières de Jean-Pascal Pracht
Costumes de Colombe Lauriot-Prévost
Avec Stéphane Bern
Présentation : Dans
un seul en scène drôle, littéraire et historique au ton décalé, Stéphane Bern nous fait découvrir les derniers mots de grandes personnalités. Il nous entraîne dans l’intimité
des illustres personnages qui ont écrit l’Histoire, livrant ainsi leur part la
plus secrète : leur manière de quitter la scène et de saluer le monde par
le mot de la fin.
Un monologue joyeux et profond
qui propose une réflexion sur nos propres derniers mots, ou finalement ce que
nous laissons derrière nous. Avec de la poésie, de la passion et un peu de
mauvais esprit, il va à rebours de notre époque obsédée de jeunesse, de débuts
et d’immédiateté.
Mon avis : L’idée de
Diane Ducret de compiler les derniers mots prononcés par les grands de ce monde
au moment de leur départ pour l’Au-delà est astucieuse. Et l’idée d’en confier
le récit à Stéphane Bern était on ne peut plus adéquate. Féru d’Histoire et
aimant en raconter l’animateur était vraiment la personne idoine pour nous présenter
ce florilège des déclarations ultimes.
Photo : Fabienne Rappeneau |
Très élégant dans son superbe
costume bleu nuit, Stéphane Bern s’amuse visiblement comme un petit fou (du
roi). Très à l’aise, avec une touche d’autodérision, il est tour à tour docte,
malicieux, caustique sans être cynique. Il se livre même à une cascade ! On
ne s’ennuie pas une seconde… Il est judicieusement assisté par des projections très soignées de portraits, de paysages ; autant de cartes postales destinées à illustrer
tel ou tel personnage.
Pour parler bien de la fin, il
fallait un texte fin. Il ne faut pas se voiler la face, Diane Ducret a constaté
que la plupart des grands hommes (ou femmes) n’ont pas forcément trouvé la plus
brillante formule d’adieu au moment de rendre l’âme. Comme quoi l’oraison du
plus fort n’est pas toujours la meilleure. Stéphane le souligne avec espièglerie.
Pas facile d’avoir de la présence d’esprit au funeste moment de l’Absence…
Pourtant certains ont réussi à soigner leur sortie. Leur fulgurance ultime, leur dernière saillie, n’en ont que plus de valeur. Et Stéphane prend un malin plaisir à les citer et à s'en délecter.
Stéphane Bern décroche un Oscar (Photo : Fabienne Rappeneau) |
En résumé, Vous n’aurez pas le
dernier mot est un spectacle très plaisant, léger, savoureux, destiné à la
fois à instruire et à distraire. L’effet est contagieux car on cherche tous
instinctivement, Stéphane le premier, à essayer de trouver quel pourrait être
notre ultime déclaration avant de rendre le dernier soupir… Lorsque la salle se
rallume, on ne voit que de larges sourires sur le visage des spectateurs. Et
pourtant, Stéphane Bern n’a parlé que du pire : de la mort !
Gilbert « Critikator »
Jouin
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