Le Dôme de Paris - Palais
des Sports
34, boulevard Victor
75015 Paris
Tel : 01 48 28 40 10
Métro / Tram : Porte de
Versailles
Comédie musicale de France Gall
et Bruck Dawit
Mise en scène par Ladislas
Chollat
Adaptation et co-dialogues de
Laëtitia Colombani
Chansons écrites et composées par
Michel Berger
Chorégraphies de Marion Motin
Scénographie d’Emmanuelle Roy
Lumières de Jacques Rouveyrollis
Création vidéos de Nathalie
Cabrol
Costumes de Jean-Daniel
Vuillermoz
Avec Léa Deleau (Maggie Bouvier),
Elodie Martelet (Mandoline Bouvier), Gwendal Marimoutou (Tennessee), Victor Le
Douarec (Mathis), Corentine Collier (Angelina Dumas), Laurent Hennequin (monsieur
Bouvier, le père), Benjamin Akl, Jocelyn Laurent, Louya Kounkou (Les Princes
des villes), Stéphane Roux (monsieur Dumas)…
L’histoire : Tous les soirs, c’est au club Lola’s que les
Papillons de Nuit se réunissent pour chanter, danser et rire jusqu’au bout de
la nuit et les Princes des villes, ces flambeurs au cœur tendre, viennent y
draguer sous les lumières électriques, tandis que le mystérieux Mathis soulève
l’enthousiasme lorsqu’il s’installe à son piano… La célèbre boîte de nuit est
tenue par Maggie, son père et sa sœur cadette Mandoline. Ce trio de choc
travaille d’arrache-pied pour faire tourner l’entreprise familiale et la sauver
de la faillite.
Avec la complicité de Tennessee, fils
de cœur de la petite tribu, et d’Angelina, la meilleure amie de Maggie, ils
tenteront de sauver ce lieu magique empli d’histoire et de souvenirs. Mais un
soir, suite à un événement tragique, l’heure est à la remise en question. Ce
drame pousse Maggie à prendre en main sa destinée, l’incite à réaliser ses
rêves et à ouvrir son cœur.
Mon avis : Ce que j’ai trouvé bien dans Résiste !, c’est que cette comédie musicale repose une
intrigue solide. C’est certes une histoire d’amours et d’amitiés, teintée de
beaux sentiments, mais elle repose aussi sur une réalité sociale tout en
entretenant un véritable suspense.
J’ai aimé plein de choses. Comme
ça, en vrac, j’ai été émerveillé par le premier tableau qui est constitué d’une
vue plongeante sur les toits de Paris. On dirait un dessin de Tardi. C’est
vraiment superbe… Ensuite, tout au long du spectacle, j’ai apprécié
l’esthétique des images et des vidéos projetées et l’utilisation ingénieuse des
décors coulissants et pivotants… Les chorégraphies, particulièrement sur Débranche, sont vraiment originales,
tout en ruptures, saccadées, même si, par la suite, elles se font quelque peu
répétitives… La présence du trio des Princes des villes est une excellente
trouvaille. Avec leurs dialogues décalés, leur prestance, leur façon de bouger
et leurs costumes pour le moins pittoresques, ils apportent un vrai plus à la
faune qui fréquente le Lola’s… D’ailleurs, toutes les tenues de scène, chatoyantes
et bigarrées, sont vraiment soignées…
Toujours dans la partie positive
de ce spectacle, tous ses principaux protagonistes démontrent qu’ils sont aussi
bons comédiens que chanteurs et danseurs. Leur jeu à tous est juste, naturel et
crédible. Résister, bien sûr… Mais on ne peut pas résister au charme de Léa
Deleau, Elodie Martelet et Corentine Collier. Toutes trois fraîches et jolies,
chacune avec sa propre personnalité joue impeccablement sa partition… J’ai
également eu la confirmation de l’énorme potentiel de Gwendal Marimoutou. Ce
garçon, que j’avais déjà remarqué, sait tout faire. Il se dégage de lui quelque
chose d’évident. Je pense qu’il peut légitimement rêver à une jolie carrière…
Sinon, j’ai aimé l’idée de faire
de France Gall la narratrice de l’histoire de Maggie, le groupe de cinq
musiciens qui jouent en live, la voix grave et bien timbrée de Laurent
Hennequin, l’élégance innée de Stéphane Roux, la chorégraphie au ralenti sur Quelques mots d’amour, l’ambiance
festive autour de La groupie du pianiste,
la façon habile dont sont amenées les chansons Comment lui dire, Ma déclaration et Résiste !, la douce mélancolie qui berce Si maman si et le clin d’œil à Michel Berger via un poste de
radio... J’ai également trouvé épatante la gamine qui donne la réplique à
France Gall sur les parties narratives de l’histoire.
Les quelques rares reproches que
je peux adresser sont de plusieurs ordres :
La musique est vraiment trop
forte sur deux titres (Papillon de nuit
et La chanson de Maggie)… Enfin, j’ai trouvé que la séquence de fin qui nous montre Maggie dans sa
course effrénée vers Le Havre était un peu trop longuette.
Le positif l’emporte donc
largement. J’insiste vraiment sur la qualité du casting. Quant aux chansons de
Michel Berger, il est inutile de préciser une fois de plus que se sont juste de
pures merveilles à jamais gravées dans notre mémoire collective.
Gilbert « Critikator »
Jouin
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