Le Palace
8, rue du Faubourg Montmartre
75009 Paris
Tel : 01 40 22 60 00
Métro : Grands Boulevards
Opéra rock d’après l’œuvre de
Stendhal
Adaptation d’Alexandre Bonstein
Mise en scène de François
Chouquet et Laurent Seroussi
Direction artistiques et textes
des chansons de Vincent Baguian
Co-auteur des chansons :
Zazie
Musiques de Sorel et William
Rousseau
Directeur de casting : Bruno
Berbérès
Costumes de Frédéric Olivier
Maquillages de Carmen Arbues
Coiffures d’Audrey Borca et
Raphaël Perrier
Avec Côme (Julien Sorel), Haylen
(Louise de Rênal), Julie Fournier (Mathilde de la Mole), Yoann Launay
(Géronimo), Patrice Maktav (Monsieur Valenod), Michel Lerousseau (le Marquis de
la Mole), Cynthia Tolleron (Elisa), Elsa Pérusin (Madame Valenod), Philippe
Escande (Monsieur de Rênal)
A partir du 29 septembre
Quatre mois avant le coup d’envoi,
Albert Cohen nous a ouvert les portes du Palace pour nous présenter quelques
extraits de l’opéra rock qu’il produit, Le
Rouge et le Noir.
Après avoir assisté à ce
showcase, j’ai estimé que cette célèbre salle de spectacle du Faubourg
Montmartre constituait l’écrin idéal pour ce spectacle car ils ont en commun le
raffinement. En effet, l’ouvrage de Stendhal, romantique à souhait, a besoin
d’une certaine proximité et de beaucoup d’intimité. Les grands sentiments ne
peuvent bien s’exprimer que dans des espaces relativement concentrés. Le
spectateur doit pouvoir les lire sur les visages des comédiens.
Conclusion : le Palace est l’endroit idéal pour suivre et vivre au mieux
les péripéties amoureuses de Julien Sorel.
Julien Sorel… Ah, Julien Sorel ! Stendhal
lui-même aurait incontestablement adoubé Côme pour tenir le rôle de son héros. Le
jeune homme personnifie le romantisme. Avec son mélange de douceur et d’ardeur,
son feu intérieur, son charisme, son élégance naturelle, il est tout à fait
crédible que ces dames se pâment pour lui. Comme on les comprend ! Comme
on excuse leur faiblesse !
Côme a en outre ceci de
particulier qu’il synthétise à lui seul l’image du dandy du 19ème
siècle façon Rastignac et de la rock star des Seventies avec son look à la Jim
Morrison. Adapter Le Rouge et le Noir
autour d’un personnage central aussi fort et aussi évident, devenait ainsi chose
simple. Dans ce roman tous les sentiments de l’âme humaine sont exacerbés :
ambition, amour, passion, jalousie, trahison… Sa trame et sa fin appartiennent
carrément à la tragédie grecque.
Les femmes, évidemment, sont
prépondérantes dans cette histoire. A l’instar de Côme, dès qu’on les voit
jouer la comédie et qu’on les entend chanter, leur choix devient une évidence. Haylen,
Julie Fournier, Cynthia Tolleron et Elsa Pérusin sont toutes des « right
persons in the right place ». Elles ont des personnalités très marquées et
chacune dans son propre registre possède une jolie partition à interpréter.
A mon avis, l’artiste qui va très
vite accéder au statut de deuxième star au côté de Côme va être Yoann Launay. Ce
garçon que j’avais déjà tant apprécié lors de ses prestations dans The Voice va
être la grande révélation, le chouchou du public. Son aisance, son naturel, son
intelligence de jeu et son humour représentent un des meilleurs atouts de ce
casting.
Dans le rôle du « méchant », du machiavélique Monsieur Valenod, Patrice Maktav devrait s’en donner à cœur joie.
Ce garçon, que je suis depuis la Star Academy et que j’ai vu successivement
dans Mozart et Mistinguett possède un grand talent de comédien… Michel Lerousseau
(le Marquis de la Mole) a suivi lui aussi des cours d’art dramatique. Il est
très complet. Je l’avais repéré dans Sunderland
et je l’ai revu dans Un violon sur le
toit et dans Les aventures de Rabbi
Jacob. Il va impressionner dans ce rôle complexe où il doit se monter aussi
tendre qu’il peut être autoritaire et glaçant… Autre comédien émérite, Philippe
Escande, que j’ai découvert en Louis XVI dans 1789, puis retrouvé avec plaisir dans Mistinguett, va savoir donner au personnage de Monsieur de Rênal
toute l’épaisseur qu’il exige.
Cette distribution haut de gamme
va en outre être servie par la qualité de chansons aux textes ciselés par deux
véritables artisans, Vincent Baguian et Zazie. Il suffit d’entendre le premier
extrait, La Gloire à mes genoux, pour
être convaincu. La première fois que j’ai entendu ce titre à la radio, j’ai été
scotché. C’est une très, très belle chanson.
Tous les auspices sont favorables
pour que tous les gens épris de romantisme et de ces histoires d’amour qui
finissent mal (en général) et ici en particulier, partagent un merveilleux
moment de comédie et de musique dans ce superbe écrin qu’est le Palace.
Gilbert « Critikator »
Jouin
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