Warner Music France
J’ai lu quelques critiques dévastatrices à propose ce cet
album (entre autre sur le site de L’OBS), et je ne comprends pas bien. Ou bien
j’ai les trompes d’Eustache complètement anesthésiées mais, personnellement, je
l’ai trouvé, à une ou deux exceptions près, parfaitement respectable. J’ai même
pris un réel plaisir à l’écouter.
Passés les deux premiers titres que j’ai trouvés fades, les
treize chansons qui suivent m’ont plutôt séduit. Y compris ceux qui sont
interprétés par des artistes qui ne sont pas a priori ma came.
Ce qu’il faut avant tout mettre en exergue, c’est la grande
qualité des arrangements et le travail très abouti des réalisateurs, David
Gategno et Thiéry F (pour Loïs & Clark). Je trouve qu’ils ont vraiment bien
dirigé les chanteurs en leur faisant éviter ou l’écueil du clonage karaoké ou,
surtout, de tomber dans la démonstration vocale.
M. Pokora
est impressionnant de douceur dans (Everything
I Do) I Do It For You… Les Magic System ont apporté leur
enthousiasme, leur joie de vivre dans une interprétation chaleureuse et festive
de Toi et le soleil (I Can See Clearly
Now)… Tout en feeling et en intensité, Corneille nous livre une version
hyper veloutée et toute en retenue de I
Will Always Love You…
Dans We Don’t Need
Another Hero, Amandine Bourgeois rivalise aisément avec Tina Turner,
sachant mettre le volume juste où il faut et quand il faut sans tomber dans l’excès…
Lara Fabian nous gâte avec la justesse d’une appropriation particulièrement
mélodieuse et maîtrisée de Unchained
Melody… Vita & Maude sont joliment complémentaires pour nous proposer
une version très agréable qui tourne toute seule de Danse ta vie (Flashdance… What A Feeling)…
Vincent Niclo ne s’est pas caricaturé en évitant de mettre
toute la puissance dont on le sait capable dans She’s Like The Wind… Inna Modja se montre très à l’aise, façon diva
de la soul, dans son exécution à la fois souple et tonique de Son Of A Preacher Man… J’ai été très
agréablement surpris par le duo formé de David Carrera & Camille Lou dans (I’ve Had) The Time Of My Life.
Natasha St-Pier s’en sort remarquablement dans Don’t Cry For Me Argentina ; elle y
met juste ce qu’il faut de souffle et d’intensité pour nous en restituer toute
la nostalgie qui entoure ce titre… Je ne connaissais pas Corentin Grevost et j’ai
réellement apprécié ce qu’il a su faire avec Oh Pretty Woman. Anggun, que j’attendais au tournant de Calling You, est une autre des jolies
surprises que réserve ce CD en nous concoctant une version pleine d’émotion et
de douce mélancolie… Et l’album se termine en beauté avec la voix si joliment
écorchée d’Inaya (peut-être ma chanson préférée), simplement accompagnée d’une
guitare, elle met beaucoup de conviction et de simplicité dans U-Turn (Lili) du groupe AaRON.
Bref, n'en déplaise à certains détracteurs, cette quinzaine d’unchained melodies est très agréable
à écouter. Toutes ces musiques de films nous parlent, elles évoquent des
souvenirs, des images, des acteurs et des actrices et, quitte à me répéter,
elles sont remarquablement arrangées et réalisées.
Les Stars font leur
cinéma, mais elles n’ont pas fait DE cinéma. On sent qu’elles se sont
vraiment mises au service de chansons qui sont autant de grands standards gravés
dans notre mémoire.
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