Théâtre de Dix Heures
36, boulevard de Clichy
75018 Paris
Tel : 01 46 06 10 17
Métro : Pigalle
Prochaines dates : 25 octobre, 28 et 29 novembre, 6 décembre
Seul en scène écrit et interprété par Gérald Dahan
Présentation :
Si Hollande avait promis le changement dès maintenant, c’était surtout du flan.
Le combat vient de commencer, or les Français s’’en moquent
et Gérald Dahan aussi… Mais… sur scène !
Car pour Gérald, quand les politiques prennent la place des
comiques, les comiques se doivent de les remettre en place.
Venez découvrir les canulars non censurés de l’imitateur et
réécouter les grands standards de la chanson française, imités pour vous
« à la carte »…
Mon avis : Après
avoir rôdé son nouveau spectacle, Canulars
sur scène à Avignon cet été, Gérald Dahan le présente pour quelques dates
au théâtre de Dix Heures avant d’investir une grande salle parisienne début
2015.
Pour sa première soirée du côté de Pigalle,
l’imitateur-humoriste était tout ému de revenir sur les planches de ce théâtre
qui l’avait vu faire ses débuts dans la capitale à l’âge de 18 ans sous le haut
patronage de Philippe Bouvard. Mais passé le cap de l’attendrissement,
l’artiste a vite retrouvé son aisance et son mordant (vingt-trois années de
métier, ça se voit) pour enfourcher gaillardement son cheval de bataille :
la politique. C’est avec une parodie des Murs
de poussière de Francis Cabrel évoquant la vie sentimentale de François
Hollande qu’il attaque son show. Ensuite, grâce à une actualité foisonnante et
riche en péripéties croquignolesques (du nanan pour un humoriste), il enchaîne
commentaires et réflexions avec les voix de Patrick Timsit, Pierre Palmade,
Edouard Baer avant d’aborder le thème de son spectacle, le canular
téléphonique.
Il se livre alors à un véritable numéro de haute voltige en
assurant en direct la reproduction d’un canular dont fut victime Olivier
Falorni le 1er avril 2014 à la veille de l’annonce du Gouvernement Manuel Valls.
Empruntant la voix du nouveau Premier ministre, Gérald Dahan jongle avec les
réponses enregistrées du député de Charente Maritime. C’est d’une précision
millimétrique. D’autant que la conversation, particulièrement édifiante, nous
apporte beaucoup d’informations sur ce qu’est le monde politique vu de l’intérieur.
Ensuite, Gérald Dahan, chaussant les ray-ban et gigotant des
épaules, se réincarne en Nicolas Sarkozy, un personnage qu’il maîtrise à la
perfection. Sans prononcer un seul mot durant deux minutes, uniquement avec des
mimiques et une gestuelle caricaturales, il fait crouler la salle de rire… Et
il n’en reste pas là. Opérant dans l’ordre chronologique, il endosse aussitôt le
costume de François Hollande. Là aussi, le mimétisme est confondant. L’idée de
les faire se succéder ainsi est très efficace car elle permet de comparer les
deux styles et les deux mentalités.
Enfin, sans aucune baisse de régime, il revient à ses voix
et à ses personnages de prédilection : Julien Clerc, Johnny Hallyday,
Fabrice Luchini, pour terminer avec un florilège de chansons (Gainsbourg, Nougaro,
Montand…) grâce auquel il nous prouve, si besoin était, qu’il est un sacrément
bon chanteur.
Avec Canulars sur
scène, Gérald Dahan nous propose un spectacle haut en couleurs, varié, vif
et rythmé, corrosif à souhait et, aussi, extrêmement bien écrit.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire