Théâtre du Petit Hébertot
78bis, boulevard des Batignolles
75017 Paris
Tel : 01 42 93 13 04
Métro : Villiers / Rome
Seul en scène écrit pas Vincent Dedienne, Juliette
Chaigneau, Mélanie Le Moine, François Rollin
Mis en scène par Juliette Chaigneau et François Rollin
Présentation :
« Bonjour ! Sur l’affiche, la dame qui ressemble à Laurent Voulzy,
c’est ma maman. Le monsieur qui ressemble à Jean-François Stévenin, c’est mon
papa. Et le type qui a du bol au milieu, c’est moi ! S’il se passe quelque chose, c’est mon spectacle. Préparé comme un
dîner entre amis.
J’ai choisi les meilleurs morceaux de moi (la partie
tendre !), je les ai cuisinés pour vous et maintenant je vous invite à ma
table, pour me goûter. S’il se passe
quelque chose, ça ne se mange pas mais presque… Je vous attends pour 21 h.
(Si vous n’aimez pas, je vous ferai une salade !)
Mon avis : Voici
bien un spectacle que j’aurais aimé aimer… Il s’annonçait en effet sous les
meilleurs auspices : un artiste repéré et produit par Laurent Ruquier, la
présence à la co-écriture et à la mise en scène de François Rollin, tout cela
proposé dans l’agréable salle (pour le spectateur) du Petit Hébertot.
En plus, hier soir, il y avait du beau monde sur les travées :
Line Renaud, Marc-Olivier Fogiel, Maryse, Annie Lemoine, Valérie Mairesse,
Danièle Evenou, Jean Benguigui, Caroline Diament, Laurent Ruquier, et j’en
oublie.
Or, en dépit de celle prestigieuse assistance, Vincent
Dedienne n’avait pas l’air spécialement stressé. Au contraire, il est apparu de
suite très à l’aise, complètement dans son élément, heureux d’être là et de
pouvoir se raconter.
Ce seul en scène est en effet on ne peut plus personnel. De
ce simple fait, il ne peut ressembler à aucun autre. Vincent Dedienne commence
par nous brosser son autoportrait en plusieurs étapes. Très souriant, débit
ultra rapide mais élocution parfaite, sa présentation s’avère plutôt cocasse et
pleine d’autodérision. Il adore mélanger les sujets et passer du coq à l’âne dans
une forme de déconstruction qui fait également la part belle au comique de
répétition. Enfin, à mon goût, il y a plus de répétition que de comique.
Car, hélas, dès le premier sketch, dans lequel il se
projette en 1793, affublé en petit marquis portant perruque, j’ai été un peu
désemparé. C’était touffu et pas très drôle, quasi scolaire et passablement
naphtaliné. On aurait cru un vieux sketch des années 50-60…
Le problème, c’est que la suite fut du même tonneau. En
dépit de quelques fulgurances amusantes sur son enfance et ses parents, j’ai
trouvé son texte assez emberlificoté. C’est dense et foisonnant, l’écriture est
très soignée (on sent que le jeune homme a beaucoup lu et beaucoup vu), mais ça
ne soulève que peu d’intérêt. Vincent Dedienne parle de lui, nous invite dans
son monde à lui, mais on tourne en rond et on n’y entre pas. Il (se) donne
énormément, mais on ne prend pas. Du moins, pour ce qui me concerne. J’ai
rarement souri et jamais ri. C’est gentillet, parfois même puéril, très narcissique
(mais ça d’autres le sont et nous en amusent).
Vincent Dedienne a une présence indéniable. On sent qu’il ne
vit que pour la scène. Il possède un bon bagage d’acteur, il est généreux, il a
un gros potentiel, il ne triche pas, il propose beaucoup.
Mais je suis resté en périphérie de son univers. Bref, je me
suis ennuyé et j'ai trouvé le spectacle trop long. En fait, je n’aurai apprécié – sans plus - que le premier et le dernier
quart d’heure. Ce qui, bien sûr, est insuffisant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire